mardi 30 juin 2009

La stratégie industrielle et commerciale de Google à la loupe

Zdnet.fr

Emilie Lévêque

Business - Quelles sont les raisons de la réussite de Google ? Quels en sont les facteurs clés ? Une étude de faberNovel répond à ces questions.

Google est l'entreprise du Web la plus performante de ces dernières années. Son modèle économique, basé sur quatre leviers de valeur - la vidéo en ligne, l'internet mobile, les revenus non publicitaires et la publicité à la performance -, devrait d'ailleurs lui permettre de résister à la crise économique en 2008 et 2009.

faberNovel, société dédiée à l'innovation, s'est attachée à comprendre, dans un livre blanc, les raisons de la réussite industrielle et commerciale du moteur de recherche, dont certains aspects peu connus du grand public (voir en détail la présentation de ce livre blanc au bas de l'article). Les voici :

Google achète des infrastructures
Depuis 2005, Google multiplie les investissements dans les infrastructures de tout type : satellites, Wi-Fi, Wimax, backbone... Ces infrastructures internet sont stratégiques puisqu'elles conditionnent l'accès et le trafic sur ses sites. En investissant dans les infrastructures, Google diminue sa dépendance à l'égard des fournisseurs, favorise et étend l'accès à ses services internet.

Google achète du trafic
Google revendique sa capacité à attirer des utilisateurs par la seule qualité de ses produits. En réalité, la société achète une grande partie du trafic généré sur ses services : à des navigateurs (Firefox est financé à 85 % par Google en l'échange de la présence de son moteur de recherche sur le navigateur), à des constructeurs (signature d'un partenariat en 2006 avec Dell pour l'installation par défaut du moteur de recherche sur ses ordinateurs, idem avec Apple en 2008 pour l'iPhone), à des éditeurs de logiciels (la Google Toolbar est installée en package avec Adobe Shockwave et avec Java de Sun), et à des portails concurrents (AOL notamment dont Google détient 5 % du capital et qui a installé le moteur de recherche en marque blanche sur son portail).

Google exploite le filon du « crowdsourcing »
Le crowdsourcing, néologisme définissant la capacité à utiliser la créativité, l'intelligence et le savoir-faire des internautes pour le développement de produits, est au coeur de la stratégie de Google depuis son lancement : le PageRank de son moteur de recherche, qui prend en compte la popularité des pages, en est le meilleur exemple.

Plus récemment, Google a lancé en 2007 aux Etats-Unis un service automatisé de renseignements téléphoniques, baptisé Google Voice Local Search. Gratuit, sans publicité, ce service ne génère aucune recette. L'intérêt pour Google est de constituer une base de données de phonèmes enregistrés lors des conversations et de s'en servir pour améliorer ses technologies de speech to text (conversion de voix en textes). C'est ainsi que Google a pu lancer lors des élections présidentielles américaines de 2008 une application permettant aux internautes de taper des mots-clés et de trouver le bon contenu dans les vidéos politiques postées sur YouTube.

Google est aussi un destructeur de valeur
Google ne se contente pas de créer et de développer le marché publicitaire du search. Pour renforcer son propre modèle et monétiser certains de ses services, il a étendu ses activités au-delà de la recherche en ligne, bouleversant par là même le modèle établi d'autres marchés. En proposant généralement des produits gratuits, Google remet en effet en cause le leadership des acteurs : Clicktracks ou SiteCatalyst pour l'analyse et le tracking du Web ; ComScore et Nielsen pour la mesure d'audience ; ViaMichelin pour la cartographie ; et bien sûr Microsoft pour les systèmes d'exploitation mobiles et Web, les suites de bureaux, etc.

dimanche 28 juin 2009

Discours de Nicolas Sarkozy en Martinique le 26/06/09

Le 26 Juin dernier lors de son passage en Martinique, et à l'occasion du baptème officiel de l'Aéroport Aimé CESAIRE, Nicolas Sarkozy a définitivement écarté le spectre de l'indépendance.
Il a évoqué l'organisation sine die d'un référendum pour le choix entre l'article 73 et 74 , et à confirmé la possibilité d'aménagements de ces statuts.

jeudi 25 juin 2009

Nouvelles mesures en faveur des entreprises situées Outre-mer

La loi pour le développement économique des outre-mer vient de paraître au Journal officiel. Elle contient plusieurs mesures pouvant intéresser les chefs d'entreprises, notamment :
- la création d'une nouvelle génération de zones prioritaires, les zones franches d'activités, comprenant la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion. Les exploitations situées dans ces départements bénéficieront, sous certaines conditions et modalités, d'exonérations d'impôt sur les bénéfices, de taxe professionnelle et de taxe foncière sur les propriétés bâties ou non bâties.
Des décrets préciseront cette mesure.
- la modification du régime de défiscalisation des investissements productifs réalisés outre-mer,
- l'instauration d'une aide au fret destinée à compenser les surcoûts d'acheminement de certaines marchandises,
- l'instauration d'une aide financière à la rénovation hôtelière,
- l'instauration d'une exonération facultative de taxe de publicité foncière ou de droits d'enregistrement pour les cessions de parts de copropriété d'hôtels, résidences de tourisme ou villages de vacances classés, sous réserve pour l'acquéreur, d'affecter l'immeuble à l'exploitation hôtelière pendant au moins 5 ans et à y réaliser des travaux de rénovation,
- la possibilité pour les employeurs et travailleurs indépendants (y compris des secteurs de l'agriculture et de la pêche) de bénéficier d'un plan d'apurement de leurs dettes sociales sur 5 ans,
- la modification du régime de la nouvelle exonération partielle de cotisations sociales patronales en faveur des employeurs de 10 salariés au plus ou qui, quel que soit leur effectif, exercent une activité éligible à l'aide,
- la possibilité pour les employeurs des départements d'outre-mer de verser à leur salarié un bonus exceptionnel de 1 500 euros, exonéré partiellement de cotisations sociales patronales.

Source : loi n° 2009-594 du 27 mai 2009, Journal officiel du 28 mai 2009, p. 8 816

mercredi 17 juin 2009

La révolution antillaise: Passer à un tourisme de valeur ajouté générateur de revenu

La révolution antillaise: Passer à un tourisme de valeur ajouté générateur de revenu

Rédigé par Geoffrey La Rocca

En exclusivité sur Elyseeinside.fr, retrouvez un premier extrait du livre La révolution antillaise, publié sous la direction de Luc Laventure, directeur des antennes de RFO - France Ô aux éditions Eyrolles. Disponible dès demain en librairie.

Pascal Perri, professeur d’économie à l’Ecole de commerce Negocia-Advancia, revient notamment sur le Tourisme, un important vecteur de développement aux Antilles.

“Il faut en finir avec ces défiscalisations sans nuances et sans objet si ce n’est de favoriser les plus riches des contribuables. Pour reprendre une formule appréciée des économistes, le modèle du tourisme antillais a basculé ces dernières années dans la logique d’une croissance appauvrissante. Il faut renouer dans ce secteur avec des logiques vertueuses.

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Passer progressivement d’un tourisme de masse peu rémunérateur à un tourisme de valeur ajouté générateur de revenus

Tourisme musical, poétique, culturel, littéraire, tourisme d’aventure et de nature ou tourisme agricole, tourisme de sports nautiques ou de sentiers sous marins, les richesses naturelles et culturelles des îles françaises sont étendues et peuvent être associées à la sécurité sanitaire et médicale de haut niveau offertes par ces territoires. L’économie de projet doit sans attendre succéder à l’économie de guichet qui prévalait jusqu’à l’arrivée de Mme Girardin au ministère de l’Outre-mer en 2002.

Un plan de reconversion, de formation et de redéploiement stratégique du secteur touristique est urgent. Les pouvoirs publics et les professionnels auront à cœur d’offrir des formations qualifiantes et gratifiantes aux jeunes de ces territoires pour développer non le tourisme mais des produits touristiques de qualité. La défiscalisation peut être poursuivie mais il faut modifier son assiette. Pourquoi en effet ne pas défiscaliser les investissements réalisés dans des partenariats public-privé d’institut de formation aux métiers du tourisme et de l’etourisme ? Pourquoi ne pas défiscaliser les investissements destinés à assurer la mise en œuvre de nouveaux produits à haute valeur ajoutée ?

Dans le même esprit, il conviendra sur ces bases de rappeler que les Antilles françaises doivent vivre avec leur géographie. Les marchés américains du nord et du sud sont à portée de moyens courriers et la qualité des infrastructures permet de courtiser les clientèles américaines soucieuses de sûreté et de sécurité. Emblématique et symbolique des économies antillaises, le secteur du tourisme doit entreprendre sa mue et se transformer rapidement sous peine de devenir inexistant sur un marché mondial riches de propositions.”

La révolution antillaise, aux éditions Eyrolles, sortie en librairie le jeudi 18 juin 2009.

www.elyseeinside.fr

Les fragilités de l’Outre-mer dans une économie mondialisée

Par Nadine Levratto | 4 mai 2009 - Le mensuel de l'Université


Les conflits sociaux du début de l’année 2009 dans les quatre départements d’outre-mer ont rappelé à la communauté nationale que les DOM ne sont pas seulement des destinations touristiques plaisantes mais aussi des régions aux économies vulnérables. Alors que l’heure est à la recherche d’un commerce mondial ouvert et juste, on doit s’interroger sur la place qu’y occupent ces départements.

Les régions françaises d’outre-mer font partie des régions ultrapériphériques de la Communauté européenne. Contrairement à d’autres comme le Groenland ou les îles anglo-normandes, elles sont restées, depuis le traité de Rome, dans l’ensemble juridique communautaire. Les avantages associés à cette appartenance tiennent dans l’accès aux débouchés pour des produits locaux offerts par un marché européen unifié, mais aussi dans le bénéfice d’importantes contributions budgétaires de la Communauté.

Cette superposition de flux de marchandises sortants et de flux financiers entrants semble indiquer que les économies des DOM sont entrées de plain-pied dans une économie globalisée et qu’elles participent pleinement aux circuits d’échange internationaux. A y regarder de plus près on peut en douter tant les échanges entre l’Europe continentale et les régions d’outre-mer sont asymétriques.

C’est donc davantage aux marges de l’Europe qu’au cœur du marché unique que figurent les quatre, et bientôt cinq avec Mayotte, départements d’outre-mer. Quelques traits caractéristiques majeurs expliquent ce positionnement.

Des entreprises tournées vers la demande finale

Selon les spécialistes des économies insulaires, les DOM ressemblent à une « économie de rente », c’est-à-dire à une économie dont la base productive et les unités qui la composent sont faibles. Ces systèmes se caractérisent par une croissance tirée par la demande finale, en grande partie d’origine publique. Elle est très majoritairement composée de la consommation finale des administrations et des ménages, pour une part importante employés du secteur public ou parapublic. La vente de biens de consommation courante, souvent importés, et les services sont à l’origine d’une importante activité locale. Les consommations intermédiaires, issues des échanges entre entreprises pour des motifs de production, y sont au contraire minorées.

Cette orientation vers l’aval de l’activité explique le fort degré de tertiarisation de la structure économique des quatre DOM. Le poids du secteur agricole y est très faible, celui de l’industrie demeure inférieur à 10% du PIB et celui des services explose à plus de 80%. On rappelle qu’en France métropolitaine l’industrie contribue à 15% de la valeur ajoutée brute, les services principalement marchands à 55% tandis que les services non marchands représentent un peu plus de 21% de la VAB.

Une productivité des facteurs atone

Malgré des aides importantes à l’investissement qui passent notamment par l’outil de la défiscalisation, la valeur du capital fixe par salarié équivalent temps plein dans les DOM représente la moitié de celle de la métropole. Dans des économies où les gains de productivité passent par l’investissement et le capital productif, les entreprises domiennes souffrent de ce faible niveau d’équipement qui se traduit notamment par une moindre rentabilité d’exploitation. Pourtant, de forts gains de productivité du travail(1) évoquent une « croissance productiviste » Comment comprendre ce paradoxe apparent ?

Alors qu’en métropole l’amélioration de la productivité du travail est à mettre en relation avec des équipements plus performants et des modalités d’organisation plus efficaces, la baisse du coût global du travail est à la source de l’amélioration de la productivité dans les DOM. Bien sûr, pour les cadres et certaines professions requérant des compétences très spécifiques les primes contribuent à des rémunérations plus élevées dans les DOM qu’en métropole.

our les autres professions cependant, les salaires outre-mer sont relativement plus faibles. Les moindres qualifications de la main-d’œuvre locale n’expliquent pas tout. Pour comprendre l’écart du coût de la main d’œuvre il faut revenir aux exonérations de cotisations sociales mises en œuvre à partir de la promulgation de la loi d’orientation pour l’outre-mer en 2000 qui ont considérablement réduit le coût de la main d’œuvre pour les entreprises. Justifiées du point de vue de l’équité territoriale et de l’aménagement du territoire, ces exonérations permettent à des entreprises non viables de se maintenir sur le marché et aux autres de dégager des marges de surprofit.

Des aides aux entreprises qui troublent la sélection par le marché

Les politiques publiques dérogatoires en matière de soutien aux entreprises outre-mer (exonérations de cotisations, régimes fiscaux aménagés, etc.) améliorent de façon artificielle leurs ratios de performance.

L’entreprise domienne type correspond alors à une firme faiblement dotée en capital, présentant une faible productivité du travail(2) mais qui, grâce aux transferts publics et aux dépenses fiscales, parvient à réduire ses coûts de production et à pratiquer des prix supérieurs à ceux observés en métropole.

Ces surcoûts, largement soulignés par les acteurs sociaux lors des conflits du début de l’année 2009, résultent à la fois de la solvabilité d’une demande locale dopée par les aides diverses attribuées et de la moindre concurrence entre les producteurs et les vendeurs qui hésitent moins à gonfler leurs marges. Cette présentation ne doit cependant pas faire oublier les difficultés rencontrées par de nombreuses unités productives, souvent de très petite taille, qui renvoient à la très forte disparité des trajectoires de croissance observées localement.

Ces disparités sont révélatrices d’une très forte segmentation des marchés domiens où cohabitent deux catégories d’entreprises. A une minorité d’entreprises de grande taille créatrices de valeur et génératrices de profit s’oppose une majorité de très petites entreprises, faiblement capitalisées, à l’origine d’une part importante des créations d’emplois (y compris l’auto-emploi), mais confrontées à des problèmes de survie. Leur capacité d’entrainement de l’économie régionale est négligeable même lorsque la croissance de l’activité est au rendez-vous.

Des économies dépendantes

Depuis une vingtaine d’années la croissance du Produit intérieur brut régional dans les quatre DOM a été plus forte mais aussi plus volatile que celle de la France entière. Ce qui a parfois été appelé un « effet rattrapage » pour illustrer la convergence des économies domiennes vers le modèle métropolitain est toutefois resté limité, en raison de la démographie notamment.

Les soutiens publics visant à rapprocher les DOM de l’économie métropolitaine ne sont pas parvenus à estomper certains écarts structurels qui attestent de leur situation d’économies de rente administrative. Elle résulte en grande partie des contraintes exercées par le principe de libre circulation des biens appliqué par et dans l’UE.En effet, au plan commercial, le principe de liberté de circulation fait que les produits des DOM sont diffusés sur le territoire communautaire auquel ces départements appartiennent (la réciproque n’est pas vraie dans la mesure où les DOM ont été autorisés à appliquer l’octroi de mer, taxe qui frappe certains produits importés risquant de concurrencer les industries locales). Toutefois, ils sont en même temps soumis aux règles qu’impose l’Union pour aider les échanges avec les pays signataires de la convention de Lomé (franchises d’entrée, protocole pour le rhum et la banane, etc.) dont la compétitivité prix, résultant de coûts de production moindres, les met en position avantageuse au regard des produits semblables proposés par l’outre-mer français.

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme... !

La recherche de la croissance du capital à tout prix, voit aujourd’hui ses limites.

Cette lente chute vers l’enfer de l’ultralibéralisme, contribue à détruire notre jeunesse.

Nous allons au devant d’une catastrophe qui concernera une génération entière.

Même si certains de nos enfants y échappent, parce qu’ils auront eu la chance d’avoir une éducation, il seront confrontés demain à un nombre grandissant de violents et de détraqués sexuels en tout genre.

Le plus dramatique c’est que vous trouverez une grande majorité pour vous dire que ce n’est pas grave…

L’éducation scolaire et parentale est totalement dépassée. Dans les familles qui ont pris conscience du problème, les parents tentent tant bien que mal de contrôler, mais dans la grande majorité des familles, il devient trop difficile d’aller à contre-courant de ce « jeunocide ».

Les processus biologique du désir (déclenchement des hormones du désir et du plaisir) ont été décodés pour être intégré a notre insu dans les images dont nous nous gavons à longueur de journée, pour les rendre plus attirantes, comme ont rendrait un plat plus agréable à nos papilles avec des épices. Mais ces épices sont empoisonnées….

L’image est devenu incontestablement une drogue pour notre jeunesse, et la violence et le sexe sont aujourd’hui dans toutes les images, toutes les vidéos, les jeux, les dessins animés ! , les journaux télévisés, dans leur course à l’audience jouent et abusent également de ces méthodes, troublant nos codes, nos sens, notre perception de l’autre, notre discernement, nos valeurs, …

Ce phénomène a été très progressif, la violence et la pornographie, se sont introduit petit à petit dans toutes les productions, et la frontière avec l’interdit est aujourd’hui est quasi inexistante.

Les conséquences sont déjà présentes chez les plus jeunes: banalisation de la violence, de la délinquance, autodestruction, perte de volonté. Ils vont ensuite oublier ce monde qui leur fait peur dans l’alcool, dans la drogue, dans le sexe et la violence. Particulièrement visible dans les classes populaires, ce phénomène touche aujourd’hui toutes les classes de la population.

Les autorités de contrôle sont dépassées, et leur pouvoir se réduit de plus en plus.

Aussi nous réclamons un projet de loi à l’échelle Française et européenne, visant à :

- Interdire la présentation de toute forme d’armes (armes à feu, armes blanches,…) dans les productions TV et cinématographiques, publicités, à l’instar de la loi concernant la cigarette.

- Interdire toute forme de violence dans les jeux vidéo français, et dans les espaces publics numériques.

- Interdire l’intégration de codes à caractère sexuel ou violent, dans les publicités

- Interdire toute forme de violence dans les journaux télévisés, films télévisés, et au cinéma (limité aux plus de 18 ans et entre Minuit et 5 heures du matin)

La loi est souvent contournée en faisant apparaître l’indication d’age minimum autorisé, au début du film uniquement (en cas de contrôle), et de façon ponctuelle pendant le film et pas aux moments les plus « violents » ou à caractère pornographique

- Renforcer le contrôle du contenu diffusé à la TV sur toutes les chaînes, Hertzienne, web, TNT, câble, satellite (les amendes sans doutes ridicules actuellement face aux enjeux économiques pour les producteurs et diffuseurs, ne permettent pas l’arrêt de ce massacre, et les lois existantes sont en permanences contournées)

- Filtrer la pornographie et la violence sur Internet, a la source sur les serveurs des hébergeurs et fournisseurs d’accès. Aujourd’hui les fournisseurs d’accès proposent tous un système de contrôle parental, à installer et à paramétrer soit même. Peu souvent installé et très facilement contournable par les adolescents. A l’instar de la télévision par satellite ou câble, si le consommateur veut consommer des sites à caractères « extrêmes » (pornographique, violent, incitation à la haine raciale, pédophilie,…) il devra en faire la demande à son fournisseur d’accès et payer une option supplémentaire.

Des accords Européens et internationaux seront probablement nécessaire mais c’est seulement à ce prix que mettrons fins à la banalisation de la violence, et commenceront à avoir une jeunesse plus créatrice, plus motivé, et prête à affronter leur triste héritage.

Cette loi devra bien entendu s’accompagner de proposition et de GRANDS projets concernant de nouvelles formes d’épanouissement culturels et sportifs, et de nouveaux programmes plus positifs et constructif pour nos jeunes.

C’est lorsque nous ne protégeons pas nos enfants que la démocratie et notre liberté est en danger !!

L'Holoptisme : Une clé pour le véritable changement en Martinique ?

Comment opérer la conduite du changement par une réorganisation de notre intelligence collective - JF NOUBEL nous explique le concept :

Jean-François Noubel : "C'est quoi l'Holoptisme ?" (Expérience à Paris le 12 juin 2009) from ChristopheDucamp on Vimeo.

mardi 16 juin 2009

Rapport TIC et Développement durable

Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire

7.5. Synthèse des recommandations :

Développer des TIC plus sobres :

Recommandation 1 : Revoir en profondeur le décret du 20 Juillet 2005 sur les DEEE dans le but de multiplier par quatre le volume des DEEE effectivement traités en France en assurant une transparence dans l'organisation du traitement des déchets, en laissant jouer la concurrence entre les éco-organismes et en supprimant les conflits d’intérêt au sein de ces organismes. Ces orientations, à mettre en oeuvre au niveau national, pourront aussi servir de
base à la position française pour la révision de la directive européenne sur les DEEE.

Recommandation 2 : Mettre en place un dispositif de veille (observatoire) concernant la consommation énergétique des TIC afin de permettre aux pouvoirs publics d'élaborer une politique cohérente de maîtrise de cette consommation et d'en assurer le suivi.

Recommandation 3 : Mettre en place les conditions qui permettent de définir une politique cohérente de maîtrise de l’énergie applicable aux TIC, avant fin 2009 avec notamment l'objectif d'aboutir à une charte avec les acteurs économiques du secteur cosignée par le
MEEDDAT.

Recommandation 4 : Rendre obligatoire l’affichage des consommations en veille et en fonctionnement pour tous les produits bruns, en commençant par les téléviseurs et les ordinateurs, avec des contraintes de visibilité, notamment sur l’affichage et une mention de coût annuel moyen pour l’usager.

Recommandation 5 : Veiller à la mise en oeuvre des règlements européens relatifs à la directive « éco-conception », et notamment à partir de 2009 du règlement portant sur les consommations électriques en position veille, en en confortant la crédibilité par une meilleure surveillance du marché pour en vérifier l'application effective.

Recommandation 6 : Se définir une ligne cohérente, éventuellement par anticipation sur les démarches communautaires, avant fin 2009 sur les boxes (ADSL pour l'essentiel) dont le parc évolue significativement. Un accord volontaire entre les acteurs concernés ou une charte cosignée par le MEEDDAT pourraient être envisagés.

Recommandation 7 : Rendre obligatoire la compatibilité TNT-HD des téléviseurs pour tous les modèles, limiter la multiplication des adaptateurs non intégrés et passer directement à la
norme MPEG 4 dans les DOM. Etablir par ailleurs un malus modéré sur les téléviseurs, modulé en fonction de leur consommation électrique.

Recommandation 8 : Afin d'éviter la prolifération des terminaux mobiles, contraindre les opérateurs d'une part à proposer à leurs nouveaux clients des forfaits incluant un terminal
subventionné et des forfaits n'en incluant pas, c'est à dire avec un tarif inférieur, et d'autre part
à proposer à leurs clients qui sont sous engagement après avoir acquis un terminal
subventionné, de bénéficier d'un tarif diminué automatiquement à la fin de la période
d'engagement.
Les inciter à mettre en oeuvre, dans le cadre de leur politique de fidélisation, des modalités avantageuses lorsqu’un ancien abonné rapporte à l’opérateur son ancien terminal.
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Recommandation 9 : Améliorer l’efficacité des centres de données en lançant des actions de R&D et encourager par une réduction de l’impôt sur les sociétés les centres de données qui
récupèrent la chaleur pour des applications de chauffage, en cohérence avec l’action de l’ADEME sur le sujet (cf action 134 de France Numérique 2012).
L'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) pourrait réaliser une plaquette, visant à attirer en France les centres de données innovants, et être de façon générale sensibilisée à cette action.

Recommandation 10 : Mettre à profit le réexamen du cadre réglementaire européen applicable aux communications électroniques pour introduire dans la directive cadre (article 8 chapitre III), ou à défaut lors de sa transposition en droit national, la prise en compte du développement durable comme objectif général des instances de régulation au sens communautaire (ARN), c'est à dire l’ARCEP, le CSA et l'ANFr.

Recommandation 11 : Mettre en place un groupe de travail conjoint avec les industriels du secteur et leurs organismes représentatifs, devant déboucher sur une charte, des engagements
relatifs à l’éco-conception des produits et un code de conduite sur le développement durable,moralisant le discours « vert » et l’appuyant sur des éléments objectifs et normés.

Promouvoir les TIC qui permettent des gains en carbone :

Recommandation 12 : Soutenir le déploiement actuel des réseaux de très haut débit, et l’instauration d’une concurrence effective dans le secteur, afin d’assurer la diffusion et les usages des TIC par tous et sur tout le territoire, et favoriser leur recours dans une optique de développement durable.

Recommandation 13 : Encourager le télétravail, notamment par la clarification du contexte réglementaire (durée légale, accidents du travail, frais professionnels à domicile…), et par une expérimentation à la fois ciblée et quantitativement significative dans plusieurs administrations, suivie d’un bilan détaillé préalable à une éventuelle action plus large.

Recommandation 14 : Encourager le e-commerce par une meilleure sécurisation des échanges sur Internet : incitation des banques à utiliser des systèmes tels que 3D Secure, ecarte bleue... et l’usage de certificats, notamment ceux garantis par l’Etat comme celui de la CNIe, sensibilisation du grand public aux règles de sécurité élémentaires ; promotion des paiements mobile sécurisés.

Recommandation 15 : Anticiper, dans le contexte futur de l'internet des objets, les apports des étiquettes électroniques (RFID).

Recommandation 16 : Mener des actions de sensibilisation (notamment sur l’affichage des consommations) et créer des guides des applications TIC pour les économies d’énergie :
plusieurs guides spécialisés (Bâtiments, Transports, Energie) et un guide Grand public.

Recommandation 17 : Les « réseaux intelligents » ayant été identifiés comme un enjeu majeur, demander à EDF/ RTE d’accélérer le déploiement des compteurs intelligents et faire
développer des dispositifs simples pour les tableaux d’usagers et visant à permettre aux usagers de prendre connaissance de leurs consommations instantanées. Certains de ces matériels pourraient donner lieu à des crédits d’impôts.
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Recommandation 18 : Lancer avec les industriels les études permettant de favoriser la diffusion des systèmes d’éco-conduite, et notamment mettre à profit le PREDIT (Programme de Recherche et Développement sur les Infrastructures et les Transports) pour développer ces
systèmes.

Recommandation 19: Etre exemplaire au niveau de l’Etat, et assurer le suivi de la circulaire du Premier Ministre du 3 décembre 2008 (notamment sur la gestion optimisée des bâtiments grâce aux TIC, sur l’acquisition obligatoire dans le cadre de la commande publique de matériels respectant au minimum la norme Energy Star), et l’élargir par une gestion des
déchets de l’administration et la publication de décrets autorisant la transmission
dématérialisée des actes authentiques.

En savoir plus :
http://www.telecom.gouv.fr/fonds_documentaire/rapports/09/090311rapport-ticdd.pdf

E-tourisme: les Anglais champions d’Europe

Un sondage supervisé par le bureau d’études anglais Continental Research révèlait que
17 millions de sujets de Sa Majesté ont envisagé de réserver leurs vacances en ligne en 2007 .

Le e-tourisme a largement fait ses preuves en matière de développement de l'attractivité d'un territoire...

En savoir plus :
http://www.quotidiendutourisme.com/image/sommaire/sommaire/1055.pdf

Appel à projet TIC dans le cadre du plan de développement du commerce de proximité

Dans le cadre des actions en faveur du développement du commerce de proximité, quatre appels nationaux à projets ont été décidés. Le premier d'entre eux, intitulé "Commerce et technologies de l’information", vient d'être lancé. Les collectivités intéressées peuvent déposer leur dossier de candidature jusqu'au 25 septembre 2009. Pour en savoir plus sur les modalités de participation :
Ministère de l'Economie - Appel à projet TIC dans le cadre du plan de développement du commerce de proximité - Dossier - 5 juin 2009

20 millions d’euros de subvention pour les projets web 2.0!

Voilà une très bonne nouvelle, Nathalie Kosciusko-Morizet lance deux appels d'offres l'un sur le serious gaming et l'autre sur le web 2.0. Concrètement l'objectif de ces appels d'offres est d'aider des projets dans ces thématiques à travailler sur de la R&D et ainsi financer une partie de leur développement. 10 millions d'euros sont destinés au serious gaming et 20 millions pour le web 2.0 des montants très significatifs pour l'industrie du web.

Attention les délais sont très courts pour déposer votre dossier :

-dépôt des candidatures du 27 mai au 6 juillet
-examen des dossiers du 7 juillet au 30 août
-annonce des projets sélectionnés au mois de septembre
-signature des conventions de financement avant la fin 2009

Les critères de sélection pour l'AO du web 2.0 sont :

originalité du projet, contenu technologique ou / et services innovants par rapport à l’état
de l’art et au marché ;
− ouverture de l’application ou du service notamment par le biais d’APIs, respect des standards existants, ou diffusion du code en open source, pour garantir une diffusion aussi large que possible ;
− qualité du partenariat (complémentarité des partenaires, etc.) ; la présence de PME sera particulièrement appréciée ;
− viabilité et réalisme technique, financier et économique du projet (capacité financière des partenaires à conduire le projet puis à aboutir à un service commercialisable ; adéquation des solutions envisagées au besoin pressenti et à un marché potentiel) ;
− management du projet (organisation des travaux, gestion des risques, livrables, planification…) ;
− retombées économiques en termes de gains de compétitivité apportés aux entreprises utilisatrices du service (lorsque l’utilisateur visé est une entreprise), de création d’emplois, etc.

La typologie des projets attendus est la suivante : de un à 4 partenaires, une durée d'un à deux ans et un montant d'aide de l'ordre de quelques centaines de millier d'euros.

Comme pour le concours de création d'entreprises innovantes organisé par le Ministère de la Recherche (dont j'ai pu participé 8 fois en tant qu'expert projet) :

Sont éligibles les frais de personnel (chercheurs, ingénieurs, techniciens employés pour le projet de R&D), les amortissements d’équipements et de matériels, les coûts sous-traités, les coûts des brevets ou licences d'exploitation acquis auprès de sources extérieures, les coûts de services de conseil et équivalents utilisés exclusivement aux fins de l'activité de recherche et développement ainsi que les frais supportés directement du fait du projet. Pour les PME seulement, les frais de droits de propriété industrielle (élaboration, dépôt, suivi, traduction des brevets…) sont également éligibles.

Les dépenses de commercialisation ne sont pas éligibles. Les frais liés aux études terrain (déplacements, frais d’hébergement et frais de personnels) permettant d’affiner les usages peuvent être pris en compte au titre des frais de personnels et des frais de missions. Ils devront, le cas échéant, être détaillés respectivement dans le tableau 1 et le tableau 4 des annexes financières du dossier de l’appel à projet. De la même manière, les frais liés aux sociétés de conseil et de prestation (logiciel, électronique, ...) sont éligibles, soit en direct, soit en sous-traitance. Dans ce dernier cas, ils seront détaillés dans le tableau 3 des annexes financières. Enfin, les frais liés aux déplacements pour des conférences et rencontres permettant d’affiner la connaissance de technologies sont assimilables à des frais de missions. Ils devront être justifiés et, le cas échéant, détaillés dans le tableau 4 des annexes financières. Pour les laboratoires publics, les salaires et charges des personnels statutaires ne peuvent pas être retenus dans les dépenses éligibles, mais doivent néanmoins être explicités dans le dossier.

Le montant de la subvention évoluera entre 30 et 45% du montant total du programme soumis suivant la nature du postulant (PME, groupement...).

Source : www.2803.fr

Consultation publique sur l’Internet du futur

Internet a révolutionné tous les secteurs de nos sociétés, notre manière de communiquer, de nous informer, de nous divertir, de consommer et même d’interagir socialement. L’évolution ou la redéfinition de l’Internet permettront le développement de nouveaux services et usages et auront donc un impact industriel et socio-économique majeur.

Internet du futur Consultation publique sur l’Internet du futur

Le ministère de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi a constitué en 2007 un groupe de réflexion sur l’Internet du futur présidé et co-présidé respectivement par l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA) et l’Institut Télécom. Ce groupe de réflexion composé d’experts reconnus au niveau international et appartenant à des organismes de recherche, des PME et des groupes industriels travaillant sur ces questions a rendu son rapport, à la mi-juin 2008. Sur cette base, la secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et du développement de l’économie numérique, la direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) du ministère de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi et la direction générale de la recherche et de l’innovation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ont souhaité lancer cette consultation publique afin de recueillir l’avis de l’ensemble des acteurs concernés par l’Internet du futur et de préparer un plan d’actions sur le sujet.

Cette consultation qui porte notamment sur l’identification des thématiques liées au concept d’Internet du futur (technologies du « cœur de réseau », réseaux d’accès, réseaux spontanés, Internet des objets, contenus, usages et services...), l’organisation de la recherche en France dans ce domaine, la coordination des plateformes d’expérimentation, l’organisation des pôles de compétitivité TICs sur cette thématique, la normalisation, les actions à mettre en œuvre pour préparer l’industrie française à ces changements importants.... permettra la définition d’un plan d’actions destiné à positionner favorablement la France dans le développement de l’internet du Futur, et favoriser ainsi les retombées économiques et industrielles pour notre pays.

La consultation est ouverte jusqu’au 13 juillet 2009.

Pour y participer vous devez répondre à un questionnaire en le téléchargeant et en le renvoyant à l’adresse : internet.dufutur@finances.gouv.fr

Vous pouvez aussi utiliser le questionnaire simplifié en ligne en vous référant aux annexes ci-dessous pour rédiger vos réponses.
Sources : http://www.telecom.gouv.fr/

L’ADEN France adresse au gouvernement une Lettre Ouverte pour un « New Deal Numérique à la Française »

Communiqué de presse
L’ADEN France adresse au gouvernement une
Lettre Ouverte pour un « New Deal Numérique à la Française »

Paris, le 4 juin 2009 - Suite à la présentation du volet numérique du plan de relance par Madame Nathalie Kosciusko-Morizet il y a quelques semaines, l’Association pour le Développement de l’Economie Numérique en France (ADEN) a remis à la Secrétaire d’Etat une lettre ouverte pour un « New Deal Numérique à la Française » lors du deuxième Diner du Cercle de l’Economie Numérique qui s’est tenu le 3 juin à Paris.
7 idées force sont développées dans cette lettre ouverte :

�� L'actuel processus de transformation technologique connaîtra encore dans les dix prochaines années une croissance exponentielle qui impactera progressivement tous les champs de notre économie et qui modifiera de manière décisive la répartition de la richesse et du pouvoir, sur une planète qui passera définitivement sous l'emprise des pays capables de maîtriser les nouvelles technologies.

�� C'est pourquoi les dix prochaines années seront cruciales pour notre pays et nos générations futures. Soit nous décidons, dès aujourd'hui, de livrer la bataille de l’avenir et de faire entrer la France dans le concert des nations gagnantes par la mise en oeuvre d'un véritable « New Deal Numérique à la Française » fondé sur une politique gouvernementale volontariste et interventionniste, soit nous choisissons de faire partie des nations dominées par les nouvelles puissances technologiques du 21ème siècle qui nous imposeront alors à terme leurs entreprises et leurs produits en captant l'essentiel de la valeur ajoutée et de la richesse créées.

�� Ce « New Deal Numérique à la Française » marquerait le nécessaire retour de l'Etat Stratège dans notre pays, c'est-à-dire un Etat capable de moderniser, d'anticiper, de réguler, d'impulser et de prendre en charge les politiques structurelles qui conditionnent notre avenir par la mise oeuvre de programmes stratégiques sur 10 ou 15 ans articulés autour de quatre priorités nationales.

�� Priorité nationale N° 1 : définir et engager un programme d'action stratégique visant à doter notre pays à l'horizon 2020 des quatre piliers indispensables au développement d'une économie numérique performante, sécurisée et pérenne :

a. Doter le pays d'infrastructures très haut débit fixes et mobiles (de 10 à 100M Mbit/s et plus) performantes et compétitives sur l'ensemble du territoire. A cet égard, les mesures annoncées dans le Plan France Numérique 2012 ainsi que dans le volet numérique du plan de relance – un droit d'accès pour tous à Internet en 2012 avec un débit minimum de 512 Kbit/s, ce qui correspond au plancher de l'ADSL, et un investissement de l'Etat de 750 millions d'euros sur trois ans via la CDC - ne peuvent malheureusement constituer une orientation stratégique
compte tenu de la rapidité des évolutions d'usages et des 40 milliards d'euros nécessaires pour couvrir l'ensemble du territoire en très haut débit fixe et mobile.

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b. Développer les outils de la confiance autour de la dématérialisation des échanges entre les individus, les entreprises et les administrations.
c. Elaborer une “ Charte du Numérique Durable ” avec l'ensemble des acteurs industriels, associatifs et institutionnels concernés.
d. Favoriser l'interopérabilité au niveau européen des systèmes d'interfaçage et des normes et réseaux d'interconnexions sur la base de standards ouverts.
�� Priorité nationale N° 2 : accélérer la diffusion et l'utilisation des nouvelles technologies dans l'ensemble de nos petites et moyennes entreprises pour redresser la compétitivité française à court et moyen terme. De ce point de vue, les actions prévues dans le cadre du Plan France Numérique 2012, bien qu'encourageantes, s'avèrent largement insuffisantes, tant au niveau des mesures préconisées que des budgets alloués ou des modes de gouvernance proposés. D’autre part, l'ensemble de la profession regrette également que, malgré ses multiples propositions, le volet numérique du Plan de relance n'intègre aucune disposition dédiée au développement des nouvelles technologies dans les TPE-PME, comme par exemple une prime au renouvellement de leurs
équipements informatique et télécoms ou un crédit d'impôt sur leurs dépenses en logiciels, en applications Internet et en services IT.

�� Priorité nationale N° 3 : libérer les énergies et favoriser la croissance des entreprises du secteur des technologies de l'information en France. Un grand nombre de propositions, recouvrant tous ces domaines, ont déjà été transmises au gouvernement depuis plusieurs mois par les principales organisations professionnelles représentant les différentes industries du secteur des technologies de l'information en France : ainsi, le SYNTEC Informatique, l'AFDEL, la FIEEC, la FIEN, Alliance TiCS, l'AFNET ou encore le MEDEF ont tous remis des rapports et des propositions ante et post crise constituant un véritable plan de conquête pour les industries à valeur ajoutée technologique et visant à faire de la France un leader de l'économie numérique. Malheureusement, nous regrettons que ces propositions n'aient pas véritablement trouvé d'écho favorable auprès du gouvernement à ce jour, une infime partie des mesures préconisées par ces organisations professionnelles figurant à la fois dans le Plan France Numérique 2012 et dans le volet numérique du Plan de relance.

�� Priorité nationale N° 4 : doter la France d'une stratégie économique fondée sur une vision industrielle ambitieuse et moderne articulée autour des ruptures technologiques et des marchés clés du 21ème siècle. Le changement technologique rapide doit désormais associer l'innovation des entrepreneurs à des stratégies gouvernementales mûrement réfléchies de choix technologiques et d'encouragement à la recherche. Car les nouvelles technologies sont bien au coeur des nouveaux secteurs, métiers, produits et services qui nous permettront demain de répondre aux grands défis sociétaux et environnementaux (santé, éducation, énergie, transport, habitat…) que notre planète devra affronter dans les prochaines décennies en raison de l'explosion démographique, du réchauffement climatique et de l'appauvrissement des ressources naturelles.
A propos de l’ADEN : Association pour le Développement de l’Economie Numérique en France, l’ADEN France a pour objectifs de favoriser l'innovation, la croissance et la création d'emplois en France par le numérique.

Lieu d’échanges et de rencontres, interlocuteur crédible et légitime des pouvoirs publics et canal de communication efficace, l’ADEN regroupe une quarantaine de sociétés du secteur IT et une trentaine d’organismes institutionnels et associatifs qui accompagnent les entreprises dans leur appropriation des technologies de l’information et de la communication (TIC). L’ADEN est présidée par Olivier Midière.
Pour en savoir plus : www.aden-france.org
Contact presse : Nathalie Hamelin – Presse Attitude – 01 73 79 50 88

lundi 8 juin 2009

TIC (des) et des territoires. Quelles conséquences des technologies de l'information et de la communications sur la vie urbaine

Source : portail.documentation.equipement.gouv.fr


TIC (des) et des territoires. Quelles conséquences des technologies de l'information et de la communications sur la vie urbaine, les territoires et la mobilité ?
CPVS ; CPVST ; CENTRE DE PROSPECTIVE ET DE VEILLE SCIENTIFIQUE ; DRAST ; DIRECTION DE LA RECHERCHE ET DES AFFAIRES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES ; MINISTERE DE L'EQUIPEMENT
TECHNIQUES TERRITOIRES ET SOCIETES
N°37, juillet 2005.- 356 p., tabl., fig., ref. bibliogr., ann.
http://172.16.30.3:8080/documents/CETTEXST005738/CETTEXST005738_1.pdf
http://portail.documentation.equipement.gouv.fr/documents/CETTEXST005738/CETTEXST005738_2.pdf
Composé d'une trentaine d'articles de 1995 à 2005, ce document est structuré autour de six grandes interrogations qui ont comme point commun de porter sur l'inscription des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les territoires, le fonctionnement des processus démocratiques et les modes de vie urbains. Ces six questions peuvent se résumer de la manière suivante : l'émergence du virtuel signifie-t-elle la fin des distances et des territoires ? Quelles perspectives peut-on tracer pour les véhicules et systèmes de transports intelligents et à quels obstacles se heurte leur diffusion ? Dans quelle mesure et à quelles conditions les TIC peuvent-elles contribuer au développement des territoires, et éventuellement à la réduction des inégalités spatiales ? Les nouveaux outils d'aide à la conception et de visualisation peuvent-ils accompagner utilement les processus de concertation et de débat public ? Les TIC ouvrent-elles réellement des opportunités de constitution de nouveaux espaces publics et de construction d'une démocratie en réseau ? Enfin, quelles priorités de recherche devraient être celles du ministère de l'Equipement dans ce champ des technologies de la communication ? Finalement, ce qui apparaît avec le plus de clarté tout au long de cet ouvrage, c'est la différentiation très forte entre trois logiques d'appropriation des TIC : une logique très forte d'appropriation individuelle, une logique de réorganisation des formes de travail et une logique mi-individuelle, mi-publique, où l'enjeu est d'utiliser le potentiel des TIC au profit de finalités collectives.

Au sommaire :
Présentation (J. Theys, S. Maujean, P. Bain, J. Morneau)
Première partie : La fin des distances ?
Introduction
Les impacts réels, virtuels et paradoxaux des technologies de l'information et de la communication sur l'espace et les territoires (Olivier Jonas)
Espaces virtuels : la fin du territoire ? (Dr Blaise Galland) Transport et territoire, télécommunications et territoire : une lecture parallèle (Michel Savy)
L'impact des technologies de l'information et de la communication sur la localisation des activités de recherche et d'innovation : vers la fin des effets de proximité ? (Alain Rallet) Le télétravail en perspective Mobilité et téléactivités (Marie-Hélène Massot)
Telework in the scenarios for the future of work (Patricia Vendramin)
Deuxième partie : Les transports intelligents, entre promesses et réalité
Introduction
Développement d'une nouvelle génération de systèmes de transports intelligents (ITS) pour les transports collectifs - le projet Tr@nsITS (Brendan Finn & Jacques Bize)
Les formes sociales de l'innovation technologique dans le domaine du Transport Intelligent (Jean-Luc Ygnace, Asad Khattak & Nobuhiro Uno)
Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans la compétitivité des entreprises françaises de transport et de logistique - (Rapport du Club PREDIT TIC, février 2005)
Troisième partie :
Villes numériques et développement local : des infrastructures aux téléservices
Introduction
Public-Privé : quel partage des rôles (Daniel Kaplan )
Téléservices urbains et développement local (J. Balme & O.Jonas)
Figures socio-spatiales de l'appropriation d'Internet (Emmanuel Eveno) .
L'appropriation d'Internet dans une sociéte sur un territoire :
Parthenay comme microcosme (Emmanuel Eveno)
Villes numériques - Enjeux et problématiques (Olivier Jonas)
Quatrième partie : De nouveaux services de conception
au service de la concertation ?
Introduction
Systèmes d'information pour la participation des citoyens aux décisions
relatives à l'aménagement du territoire (Robert Laurini)
Pratiques de projet et nouvelles technologies liées aux ambiances (Jean-Jacques Terrin & Lamia Tiraoui)
Physical and virtual space how to deal with their interaction? (Pr P.Drewe)
ICT and urban design, a paradigm challenge (Pr P. Drewe)
Cinquième partie : Espace public et pratiques sociales :
vers une démocratie en réseau ?
Introduction
Lieux publics, téléphone mobile et civilité (Francis Jauréguiberry)
Les jeux vidéo en ligne - Enquête sur des espaces de sociabilité virtuelle (Laurent Vonach)
The Network and the City: Urban Places in Virtual Spaces (Dr T. Inkinen)
La figure du " cyborg " dans le cyberespace : mythe techniciste ou espaces publics émergents ? (Cynthia Ghorra-Gobin)
Cyberespace, participation du public et mobilisations citoyennes (P. Blancher)
Sixième partie : Quelles orientations de recherche pour le ministère de l'Équipement ?
Introduction
Impact des nouvelles technologies d'information sur les métiers de l'Équipement (René Mayer)
Le territoire et le numérique - Quels impacts des techniques numériques
dans le champ du ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement (André-Yves Portnoff)

Les TIC, nouveaux outils d'aménagement du territoire

Décentralisation - ENQUÊTE - SPÉCIAL TECHNOLOGIA

Claire Chevrier, 01 Informatique n°1935, 07 Février 2008

Les TIC, nouveaux outils d'aménagement du territoire

Les collectivités locales réalisent que développer une infrastructure haut débit et des services numériques innovants peut leur permettre d'accroître l'attractivité de leur territoire.

Internet serait aujourd'hui le média dont les Français sont le moins disposés à se passer, et entreprises et ménages réclament tous du haut débit. Les collectivités qui, depuis 2005, sont autorisées à bâtir des réseaux d'initiative publique (RIP), déploient à tour de bras des infrastructures pour desservir leur territoire et rester dans la course, sinon prendre une longueur d'avance. Certaines construisent des backbones IP, d'autres tentent de couvrir les zones blanches GSM (en finançant les pylônes aux opérateurs), ou de compléter la couverture ADSL grâce au Wimax, au courant porteur en ligne, aux NRA ZO (offre de nœuds de raccordement d'abonnés en zone d'ombre de France Télécom), etc. A la fin de l'année 2007, 100 RIP étaient en projet ou déjà exploités, soit un investissement public cumulé de près de 1 milliard d'euros.

Ces investissements, outre qu'ils font baisser les prix et diversifient les offres de services en introduisant plus de concurrence, créent de l'activité. « Un euro d'argent public investi génère trois euros d'investissements privés sur le territoire », affirme Philippe Le Grand, directeur de Manche numérique, syndicat mixte qui a déployé un réseau haut débit couvrant 100 % des habitants du département. Cependant, « le haut débit est devenu une commodité comme le gaz ou l'électricité. Si, dans certains territoires, son infrastructure est un des éléments qui fait la différence pour le choix d'implantation d'une entreprise, dans beaucoup d'autres, elle est devenue un prérequis », constate Maxence Perret, responsable collectivités territoriales au sein de Capgemini.

Salles blanches et serveurs mutualisés

Les collectivités les plus en avance réfléchissent déjà à la prochaine étape : la fibre optique jusqu'au domicile des abonnés. Certaines, telle la communauté d'agglomération de Castres-Mazamet, jugent que cela ne suffit pas. Intermédiasud, la société d'économie mixte qui gère le réseau de la communauté, propose donc aux opérateurs et entreprises locales une salle blanche où chacun peut héberger ses serveurs, ainsi qu'une offre internet multi-opérateurs lui permettant de garantir un taux de disponibilité de 99,9 % et des prix proches de ceux de la région parisienne. Suite à ces investissements, plusieurs entreprises se sont implantées, comme Devoteam ou Media Presse 81, une PME irlandaise ayant besoin de très hauts débits à l'international. Récemment, le groupe Banque Populaire a annoncé qu'il avait retenu Castres-Mazamet pour implanter ses deux centres de données, soit un investissement de 70 millions d'euros. « Sur ce projet, nous étions en concurrence avec de grosses agglomérations comme Lyon, Toulouse ou Nantes. Nous récoltons les fruits d'un pari fait il y a dix ans, dans un lieu improbable et éloigné de tout, mais qui finalement séduit », se réjouit Thierry Bardy, directeur général d'Intermédiasud. Les services de la technopole estiment que plus de 500 emplois ont été créés (hors projet Banque Populaire) grâce au réseau haut débit et à la plate-forme de services. Par ailleurs, un département d'IUT spécialisé en réseaux et télécoms et une école d'ingénieurs se sont aussi installés, ce qui va dynamiser encore plus le secteur.

La communauté d'agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz est allée encore plus loin, puisque, via son délégataire Aditu, elle assure actuellement l'exploitation de 200 serveurs. Son objectif est de renforcer sa technopole Izarbel et d'éviter aux entreprises TIC (technologies de l'information et de la communication) du territoire de devoir investir chacune dans une infrastructure. Aujourd'hui, 70 sociétés locales utilisent la plate-forme pour délivrer des prestations à plus de 3 500 clients dans tout le Sud-Ouest. En s'appuyant sur la crédibilité d'Aditu, des PME basques ont pu remporter des marchés auprès de grands comptes toulousains de l'aéronautique. Coût de l'opération pour la collectivité : 830 000 euros.

Créer une dynamique régionale

Pour attirer de nouvelles entreprises, il faut communiquer. Un simple site vitrine vantant la douceur de vivre du territoire ne suffit plus. Les régions, les départements ou les agglomérations tentent de rassembler toute l'information utile aux entreprises souhaitant s'implanter ou se développer chez elles. Ainsi, sur lyonbusiness.org, le Grand Lyon publie des annuaires professionnels et des cartes, offre une liste des services aux entreprises et répertorie les zones d'activités de chaque commune de l'agglomération… Sur le site J'entreprends en Bourgogne, le conseil régional de ce territoire recense toutes les ressources dont peuvent bénéficier les entreprises pour créer et développer leur activité. Et, fin du fin, grâce à ce portail, les sociétés ne déposent plus qu'un seul dossier en ligne pour toutes leurs demandes d'aides, et non plus un dossier auprès de chaque organisme sollicité. De plus, elles peuvent y suivre l'avancement de leurs dossiers. De son côté, Manche numérique est en train d'identifier tous les acteurs de la filière numérique et recenser les besoins des entreprises du département quitte, en cas de carence, à solliciter des entreprises d'autres régions. La collectivité prévoit même de mettre sur pied des plates-formes d'intermédiation (des places de marché) pour mettre en relation offreurs et demandeurs.

Pour soutenir les TPE et PME de leur territoire, certaines collectivités ont décidé de sensibiliser les chefs d'entreprises à ce que pourrait leur apporter une meilleure utilisation des TIC. En effet, si 75 % des TPE sont informatisées, leur emploi des TIC reste basique. Dommage, quand on sait que 45 % des gains de productivité que peuvent réaliser ces structures sont directement liés à l'introduction d'outils numériques. C'est dans cet esprit que l'Espace numérique entreprises, créé par le Grand Lyon avec un budget de 1,3 million d'euros en 2007, aide les PME qui souhaitent faire évoluer leur système d'information améliorer leurs processus internes (via des PGI ou des logiciels de comptabilité, par exemple) ou leur relation client. Son programme Oree (Opération régionale pour l'entreprise étendue) permet aux TPE et PME sous-traitantes de la région d'utiliser gratuitement ses plates-formes de travail collaboratif et de PLM (gestion du cycle de vie des produits) avec leurs clients et leurs fournisseurs. Un chef de projet les aide à tirer le meilleur profit de ces outils, quitte à repenser leur mode de fonctionnement. Depuis septembre 2004, Oree a assisté 23 groupements, soit 166 entreprises et 450 utilisateurs. Sa plate-forme est également utilisée par neuf pôles de compétitivité régionaux (1 100 personnes ).

Des infrastructures pour les particuliers

Par ailleurs, les collectivités investissent beaucoup pour soutenir la création d'entreprises innovantes et le développement de la recherche. On peut citer l'Auvergne, qui ouvre aux entreprises sa grille de calcul Auvergrid ; Marseille innovation, un réseau de pépinières d'entreprises technologiques ; ou encore le Normandy Living Lab qui va tester sur l'agglomération de Caen des services mobiles sans contact.

Même si elles courtisent en priorité les entreprises, les collectivités n'en oublient pas pour autant les particuliers. Certaines d'entre elles tentent notamment de développer le télétravail. Le conseil général du Cantal, par exemple, prévoit d'ouvrir sept télécentres. Le premier a été inauguré en décembre dernier, dans la communauté de communes de Murat. Il offre aux télétravailleurs déjà en activité la possibilité de rompre leur isolement. Actuellement, une trentaine de personnes bénéficie de sa salle multimédia et de ses équipements de visioconférence. Une demi-journée de présence est facturée 15 euros, un bureau permanent 200 euros par mois. L'objectif du télécentre est également d'accueillir de nouveaux actifs et de les aider à poursuivre ou à développer leur activité. Enfin la directrice, Corinne Ibarra, souhaite conclure des accords avec des entreprises qui souhaiteraient y domicilier leurs propres télétravailleurs. Les collectivités utilisent aussi les hauts débits pour rompre l'isolement géographique de certains territoires, souvent délaissés par les permanences administratives. La Manche, l'Auvergne et la Sarthe déploient ainsi des bornes de visio-conférence équipées d'un scanner et d'une imprimante qui permettent aux habitants d'avoir des rendez-vous avec l'ANPE, la CAF, la CPAM, la MSA, etc., et d'envoyer et recevoir des documents, sans devoir faire des dizaines de kilomètres.

Enfin, pour conserver ses administrés, il faut avoir des médecins. C'est pourquoi Manche numérique soutient la création de Manche santé, un portail communautaire qui devrait permettre aux praticiens manchois d'échanger avec leurs pairs. La formation à distance des populations via le e-learning ainsi que le maintien à domicile des personnes âgées sont également des thèmes sur lesquels travaillent conseils généraux et régionaux. On le voit, les collectivités les plus avancées ont intégré la dimension TIC dans tous leurs projets afin d'améliorer leurs services et de renforcer leur attractivité.

Quatre moyens d'attirer entreprises et ménages

  • Améliorer la couverture des réseaux
    Le conseil général de la Haute-MarnePour réduire les zones blanches, il a déjà financé plus de 70 pylônes GSM. Il voudrait aujourd'hui compléter la couverture haut débit avec du Wimax.
  • Rapprocher citoyens et administrations
    Le conseil général de la mancheA la fin 2008, 30 bornes visiorelais permettront aux habitants des lieux isolés de bénéficier, à moins de 10 minutes de chez eux, de 80 % des services publics.
  • Héberger les serveurs des entreprises locales
    L'agglomération de castres – MAZAMET (TARN)Elle propose des salles blanches sécurisées pour installer des serveurs. Ses accès internet multi-opérateurs ne sont que 15 % plus chers qu'à Paris.
  • Encourager le télétravail
    La communauté de communes de Murat (Cantal)Elle a ouvert un télécentre où travailleurs indépendants et salariés rompent leur isolement, tout en bénéficiant d'équipements de visio-conférence et d'outils multimédias.

Questions / Réponses

  • Pourquoi les collectivités s'intéressent aux TIC ?
    Elles les voient comme un outil d'aménagement du territoire. Et s'en emparent pour répondre à une situation de crise (des entreprises qui partent, une filière qui va mal…) et relancer l'économie locale. Elles peuvent aussi vouloir prendre une longueur d'avance sur les territoires concurrents, ou les rattraper. Enfin, une collectivité s'intéresse au sujet lorsqu'entreprises et ménages lui réclament de nouveaux services.

    Quels types de collectivités agissent ?
    Surtout les départements, notamment parce qu'ils ont des budgets importants. Les conseils régionaux, eux, tentent de coordonner les actions qui sont menées par les différentes collectivités de leur territoire. Conseils généraux et régionaux s'intéressent principalement aux problèmes de fracture numérique. Les villes et les agglomérations sont aussi très actives. Pour accroître leur attractivité par rapport à d'autres agglomérations françaises ou européennes.

    Quels sont leurs moyens d'action ?
    Elles peuvent lancer des appels d'offres ou de projets, subventionner des initiatives, apporter leurs compétences à des associations ou à des collectivités plus petites, animer des réseaux, etc.

    Jusqu'où peuvent-elles aller dans leur action ?
    La limite à ne pas franchir est souvent difficile à définir clairement. Cependant, l'intervention des collectivités doit être neutre et favoriser la concurrence. Leur action ne doit pas tuer des initiatives privées existantes.

Sophie Rognon (conseil régional d'Auvergne) : « les TIC sont aussi importantes que le TGV pour désenclaver l'Auvergne »

  • « Aujourd'hui, l'ADSL couvre 96 % des foyers auvergnats, mais ce n'est pas satisfaisant. Car avoir une offre haut débit est déterminant pour attirer de nouveaux ménages, des entreprises, des télétravailleurs, etc. La région et les quatre conseils généraux investissent 22 millions – sur une enveloppe globale de 38 millions – pour que d'ici avril 2009, 99,6 % des foyers aient l'ADSL et le choix de leur fournisseur d'accès internet et que 70 % d'entre eux soient éligibles aux 8 Mbits. Pour cela, nous déployons 860 kilomètres supplémentaires de fibre optique. Par contre, raccorder toutes les entreprises et les 720 000 foyers d'Auvergne en très haut débit coûterait 1,5 milliard. C'est hors de notre portée à moyen terme ! Aussi, nous travaillons sur un scénario qui, pour 75 millions d'euros, raccorderait les zones d'activités à caractère régional et départemental et améliorerait les débits à 25 kilomètres à la ronde. Sur ces dossiers, la concertation avec les autres collectivités de la région est le seul moyen d'atteindre une taille critique, de réaliser des économies d'échelle et de garantir une péréquation territoriale. »

Philippe Le Grand (Syndicat mixte Manche numérique) : « développer l'économie numérique permet d'accroître le PIB de son département de 25 à 30 % »

  • « Grâce à l'infrastructure que nous avons déployée, la totalité du département est couvert par le haut débit. En septembre dernier, 51,1 % des Manchois l'utilisaient chez eux, contre 46,7 % des Français. Des études montrent que développer l'économie numérique permet d'accroître le PIB du département de 25 à 30 %, notamment en facilitant le rapprochement de l'offre et de la demande. Pour contribuer au développement de la filière numérique, nous allons mettre en place dès la rentrée prochaine une structure avec salle blanche et outils de visioconférence pouvant accueillir sept entreprises innovantes. Deux autres sites suivront. Entre 2008 et 2011, nous allons aussi former 30 % des entreprises manchoises aux usages du numérique. Et pour pallier le morcellement de l'offre, nous réfléchissons à une place de marché, où les PME pourraient publier leurs besoins et les fournisseurs locaux leur répondre. »

L'avis de l'expert

Serge Bergamelli, directeur du département développement numérique des territoires de la Caisse des dépôts

« Un développement des TIC à plusieurs vitesses »
« Depuis le début des années 2000, les efforts des collectivités en termes de TIC sont massifs. Mais ils sont mal connus, car ils ne font pas l'objet d'un pilotage central unique. L'Etat n'a pas transféré ses compétences dans le domaine du développement numérique. Les élus et les administratifs étant diversement exposés aux TIC, il existe un décalage dans la maîtrise des enjeux et la mise en œuvre de réalisations. Il y a donc un développement à plusieurs vitesses selon les territoires français, et un rapport aux technologies inégal. »

« Les collectivités ont du mal à définir une stratégie »
« La compréhension des enjeux du numérique n'est pas limpide pour toutes les collectivités. Faute de compétences en interne, certaines confondent trop souvent stratégie numérique et projet informatique. Les maîtrises d'ouvrage publiques doivent se renforcer pour savoir quels services elles souhaitent déployer et, ainsi, faire du numérique un réel outil d'attractivité de leur territoire. »