mardi 14 juillet 2009

Encadrement du lobbying: pourquoi tant de timidité politique?

Mediapart

Anne-Marie Ducroux, administratrice de l'organisation Transparence Internationale France, qui lutte contre la corruption, réagit aux mesures que l'Assemblée nationale doit adopter jeudi 2 juillet pour réglementer, dans son enceinte, les activités des groupes de pression. Elle pointe un sérieux manque d'ambition.


Pour éclairer des questions complexes, nouvelles, souvent traitées dans l'urgence, les expertises plurielles et contradictoires sont essentielles à la démocratie. Ainsi, il est plus nécessaire que jamais de garantir aux citoyens, au sein du Parlement, une écoute équilibrée des représentants d'intérêts économiques, sociaux et sociétaux, environnementaux et culturels.

Dans un contexte financier tendu, il importe également que le mandat confié par les électeurs et l'argent public alloué par chaque contribuable aux élus ne soient pas mis, l'un et l'autre, sans transparence, au service d'intérêts particuliers, mais bien au bénéfice de la vie commune. Ainsi, améliorer le cadre des échanges entre Parlement et acteurs, prévenir les dévoiements individuels d'un système démocratique collectif, les conflits d'intérêts, les mécanismes d'influence qui dérapent, les tentations de corruption, renforcer tout simplement la transparence autour de l'activité des parlementaires et des modalités de leurs prises de décisions, offre autant d'occasions de créer des conditions plus propices à la confiance des citoyens envers leurs élus et leurs institutions.

A travers « le lobby » sont souvent pointées des questions de sécurité d'accès, alors qu'il s'agit en fait de penser de manière contemporaine la nature des relations entre un système représentatif et des acteurs de la société du XXIe siècle. L'enjeu moderne d'un fonctionnement démocratique de qualité.

Au regard de cet enjeu, que l'Assemblée et le Sénat nomment la question, y réfléchissent, est nouveau. Que l'Assemblée se dote d'un premier dispositif avec registre, badges, code de conduite est utile et positif. Que l'Assemblée et le Sénat ne se dotent pas d'un dispositif commun laisse perplexe.

C'est pourquoi TI France renouvelle sa demande d'un dispositif partagé et cohérent entre assemblées, révisé au bout d'un an après consultation publique. Mais surtout TI France appelle à aller beaucoup plus loin, avec plus d'ambition politique, afin de prendre cette réforme à la hauteur de l'enjeu démocratique qu'elle représente.

Pour TI France, les mesures ne doivent pas viser les seuls lobbyistes, mais l'ensemble des relations entre lobbystes et acteurs du Parlement. Ceci devrait passer par «la mise en place de règles de transparence et de responsabilité qui seraient applicables aux représentants d'intérêt comme aux parlementaires, à leurs collaborateurs et aux personnels de l'Assemblée nationale», comme l'indiquait Bernard Accoyer lui-même dans un courrier à TI France en mars 2009.

L'Assemblée nationale et le Sénat peuvent librement régir -seuls- leur organisation propre ! Il serait paradoxal que les assemblées fassent l'économie de l'examen de modalités ou pratiques internes, pour finalement ne statuer que sur l'accès d'acteurs externes au Parlement.

Un débat avec les parlementaires et les acteurs, sur cette question qui traverse les différents groupes politiques, ne devrait pas être redouté. Nous avons pu le constater, beaucoup d'acteurs rencontrés -intérieurs et extérieurs au Parlement- comprennent la nécessité de trouver dans leurs relations les modalités de la confiance et de la transparence. Beaucoup partagent ainsi les préconisations de TI France. Beaucoup sont prêts à aller beaucoup plus loin !

Les parlementaires ont donc tout intérêt à accepter dans les assemblées une dynamique d'amélioration continue des règles de leur fonctionnement, à être modernes, clairvoyants, audacieux et moins timides politiquement.

• Pour retrouver les recommandations de Transparence International France, cliquez ici. En voici déjà quelques-unes:

- un registre des lobbyistes obligatoire, public, (...) sur lequel seraient indiqués au minimum leur nom, les intérêts qu'ils représentent, (...) les budgets mobilisés

- la publication, conjointe et obligatoire, par les représentants d'intérêts et les assemblées sur leurs sites internets, des positions communiquées aux parlementaires, lors de la préparation d'un débat et lors du débat

- l'interdiction d'accès au Parlement à toute personne (...) reconnue coupable de corruption...

Mediapart


samedi 11 juillet 2009

Prend-on de meilleures décisions à plusieurs?

Prend-on de meilleures décisions à plusieurs?

CHRISTIAN MOREL

Même si les capacités de réflexion d'un collectif sont supérieures à celles d'un individu, la pertinence de leurs résultats est limitée par les effets de groupe et les méthodes que se donnent les organisations.

La fonction d'une organisation, quelle qu'elle soit - entreprise, groupe de travail, équipe de chercheurs, conseil d'administration -, est d'amener ses membres à réfléchir, décider et agir ensemble. Etre à plusieurs pour réfléchir est certainement un avantage : on peut se répartir le raisonnement en tâches plus simples, examiner davantage d'options, enrichir mutuellement les idées des uns et des autres, vérifier les calculs de chacun.

A priori, la rationalité d'un collectif devrait être supérieure à celle d'un individu, nécessairement limité par ses capacités à s'informer et à penser. Mais cette rationalité collective se heurte à d'autres limites, qui proviennent des formes mêmes de la réflexion et de la décision à plusieurs. Une organisation possède une intelligence propre qui la rend plus efficace qu'un individu seul. Mais cette intelligence collective, pour fonctionner, doit utiliser des processus spécifiques comme le travail en groupe et la coordination implicite. Et ces processus présentent des risques propres de dysfonctionnement qui peuvent détériorer cette intelligence collective.

L'organisation moderne est caractérisée par des principes tels que la division du travail, des règles impersonnelles et des actions méthodiques. Or ces principes mêmes, et en dépit de qualités par ailleurs avérées, lorsqu'ils sont appliqués à des collectifs, sont à la source de certains silences qui induisent des effets contre-productifs. Notamment, ils font obstacle à la perception et à la compréhension de problèmes qui peuvent être graves.

LES FORMES DU SILENCE

La première forme de ces silences est la tendance à ne pas répéter ni accentuer les alertes. En effet, l'organisation moderne se veut impersonnelle et rationnelle : on ne crie pas, on n'insiste pas, on utilise des signaux standardisés, on ne manifeste pas de sentiments personnels.

Par exemple, une note ou un message d'alerte grave peut parfaitement, par sa forme et son style, ressembler à une note de routine. Souvent, les acteurs jugent qu'une alerte émise n'a pas besoin d'être répétée. Cette forme de silence est à l'origine de cas célèbres d'erreurs collectives. Lors d'une réunion décisive pour le lancement de la navette Challenger (qui allait exploser en vol le 28 janvier 1986), plusieurs ingénieurs se sont tus parce qu'ils estimaient inutile de reparler des défauts des joints responsables de l'accident après qu'un autre participant les eut déjà évoqués (1). On sait aujourd'hui qu'en 1961, lors des séances préparatoires de l'opération de la baie des Cochons convoquées par le président John F. Kennedy, le secrétaire d'Etat Dean Rusk et l'assistant du président Arthur Schlesinger se sont retenus d'exprimer leurs hésitations, alors que J.-F. Kennedy était prêt à les écouter (2). On connaît aussi deux cas d'incidents aériens ayant tourné à la catastrophe parce que les pilotes ont appliqué le principe de sobriété d'expression avec les contrôleurs, alors qu'ils auraient dû crier leur détresse.

En réalité, comme l'ont montré les travaux d'Amos Tversky et de son école, l'intelligence humaine est dépendante de la mise en relief des messages, qui ne sont perçus que s'ils sont « saillants ». Ce principe est au coeur de la méthode dite du « management visible » appliqué au Japon dans l'industrie, en particulier automobile, et dans certaines entreprises européennes. Il consiste à mettre en évidence, notamment dans les ateliers, les informations importantes en utilisant des présentations simplifiées, des symboles voyants et des répétitions de messages. Par exemple, un ouvrier signalera un problème sur une chaîne en allumant un feu d'alerte visible de partout alentour. De même, la méthode du « juste à temps » est considérée par ses fondateurs (Kiichoro Toyota et son conseiller Taichi Ohno) comme un instrument de mise en lumière des problèmes. En effet, quand on dispose seulement des pièces nécessaires pour la demi-journée de production qui suit, la moindre difficulté (défaut, rupture d'approvisionnement) éclate immédiatement au grand jour. Les stocks, en revanche, permettent de masquer toutes sortes de problèmes. Le management visible et le « juste à temps » sont des procédures destinées à lutter contre le silence organisationnel qui masque les problèmes.

L'atténuation des désaccords est également à l'origine de certains silences dommageables. C'est un fait paradoxal : le bon fonctionnement d'un groupe de travail exige des manières policées, mais cette politesse peut mener le collectif à ignorer les problèmes et à faire des erreurs. Même dans les réunions de crise, les responsables s'efforcent de rester calmes et polis. C'est un défaut de la « pensée de groupe » selon Irving L Janis.

QUAND PERSONNE NE DIT CE QU'IL PENSE

De même, la division poussée du travail peut induire des effets de silence. Les participants à une réunion peuvent trouver avantage à renvoyer la parole aux spécialistes, et ces derniers, estimant le cas trop complexe, la renvoyer aux généralistes. Résultat : personne ne dit ce qu'il pense. Dans le cas de la navette Challenger, les spécialistes affirment avoir retenu leur avis critique parce qu'ils pensaient que le problème concernait, de manière plus large, les managers. Et ces derniers se sont tus parce qu'ils ne se sentaient pas experts en matière de joints. C'est encore plus vrai lorsque des sujets ou des projets sont à cheval sur deux ou plusieurs spécialités et ne rentrent dans aucun cadre préétabli.

Outre la taille des groupes, qui peut rendre impossible la prise de parole de tous les participants, un dernier facteur de dangereux silences peut être identifié. Dans les organisations modernes, en effet, l'intuition n'a pas droit à la parole : toute argumentation doit être appuyée sur des faits. L'intime conviction n'est pas un principe de raisonnement collectif, même s'il est présent chez les individus. Les faits (statistiques notamment) sont infiniment mieux acceptés et pris en compte que des opinions ou des sentiments. Globalement, c'est un progrès. Mais dans le détail, c'est un handicap considérable. Dans l'affaire de la navette, la décision de procéder au lancement un jour de grand froid a été prise malgré un sentiment d'inquiétude des ingénieurs. Ces derniers, en effet, ne disposaient pas de données synthétiques sur le comportement des joints à basse température atmosphérique. Faute de faits, on est passé outre. C'est une pratique courante en marketing. Le marketing d'aujourd'hui est fondé sur le recueil rigoureux des opinions des consommateurs. Il aboutit à concevoir des produits qui satisfont les habitudes d'un consommateur moyen qui n'existe pas. En revanche, il est impossible de prouver par des études qu'un produit innovant va marcher. Les échecs répétés de certaines entreprises, qui se refusent à procéder à des choix instinctifs, viennent de là. En ne suivant que les « faits », les organisations sont condamnées à répéter des erreurs dont il est difficile de prouver l'origine.

Ainsi, comme on le voit, les organisations modernes utilisent des procédures de délibération faites pour lutter contre les biais de la rationalité individuelle : on standardise, on favorise l'expression impersonnelle pour compenser les biais de l'individu, trop sensible à la conviction et aux messages saillants ; on a recours aux faits pour combattre l'intuition. Mais cette rationalité collective introduit à son tour des sources majeures d'erreurs difficiles à corriger.

LES BONNES MÉTHODES SONT-ELLES SI BONNES ?

Afin d'améliorer le travail en groupe, les organisations modernes mettent en place des méthodes souvent sophistiquées. Réfléchies, rigoureuses, elles ne peuvent, pense-t-on, qu'être plus efficaces qu'une absence de méthode. Mais leurs effets ne sont pas si assurés, notamment parce qu'elles échouent à améliorer la réflexion collective.

Par exemple, il existe une méthode de travail en réunion qui connaît un grand succès, celle que j'appellerai des « papillons jaunes ». Sur les questions à l'ordre du jour, chaque participant écrit chacune de ses idées sur un papillon collant. Les papillons sont ensuite placés sur un tableau et regroupés en fonction des remarques de l'assistance. Puis on procède à un vote pour donner un ordre de préférence aux groupes d'idées. En règle générale, il n'en sort rien de concret. Cette méthode facilite l'expression des participants, mais noie les problèmes importants dans un ensemble d'idées vagues. Les acteurs, pour respecter le format des papillons, énoncent des formules globales, et les regroupements accentuent la tendance à produire des idées générales. On pourrait en dire autant des méthodes de travail par sous-groupes, qui consistent à diviser l'assemblée en petits groupes qui réfléchissent entre eux, puis délèguent un rapporteur à l'assemblée générale. Le plus souvent, la restitution est pauvre, confuse et reste très générale. Ces exemples donnent l'illusion de processus bien organisés et ouverts de gestion participative des problèmes. En réalité, ils n'empêcheront pas qu'une erreur collective persiste, parce que ces méthodes ne permettent pas vraiment à ceux qui sont conscients de l'erreur de la faire remonter.

D'autres méthodes ont pour objectif d'améliorer le fonctionnement des réunions classiques. Par exemple, on se donnera un ensemble de règles visant à organiser l'action : fixation d'un ordre du jour détaillé et exclusif, minutage du temps de parole, tour de table démocratique, obligation de prendre une décision en fin de réunion, rédaction d'un compte-rendu de séance, etc. Ces règles paraissent de bon sens, mais elles mènent souvent à un excès d'organisation qui, en fait, réduit la réflexion. Ainsi, un ordre du jour rigide empêche de parler d'une difficulté non prévue, ou de développer une idée fructueuse. Le tour de table démocratique distribue la parole de façon non pertinente. L'obligation de prendre une décision oblige à se précipiter. Au bout du compte, il apparaît que la recherche d'un ordre collectif ne se traduit pas forcément par une rationalité accrue des décisions par rapport à ce que serait celle d'un individu solitaire, forcément limité.

Toutefois, ce genre d'effet ne résulte pas seulement des procédures de délibération collective. Il émane aussi de la combinaison des conduites individuelles. Dans les organisations, les acteurs se guident en bonne partie sur des anticipations croisées. Thomas Schelling appelle « point focal » la solution de compromis que les parties anticipent sans communiquer directement. Claude Michaud et Jean-Claude Thoenig considèrent que beaucoup d'organisations fonctionnent à l'aide de corridors d'action : chaque acteur sait ce qu'il doit faire, et sait ce que l'autre va faire et sait que l'autre sait ce qu'il sait.

QUAND CHACUN SE TROMPE, TOUT LE MONDE SE TROMPE

Ces anticipations sont, en moyenne, extrêmement rentables : prescrire toutes les actions de chacun serait une perte de temps, à supposer que cela soit possible. Mais cette rationalité procédurale a aussi ses limites. Quand chacun croit savoir ce que l'autre pense, il y a un risque d'erreur. Un grand nombre de collisions de navires proviennent d'anticipations croisées a priori raisonnables. Dans les cockpits d'avions de ligne, où en principe tout message doit être explicitement verbalisé, il arrive que les pilotes commettent ce genre d'erreur : par exemple, face à un commandant qui ne réagit pas, le copilote pense qu'il confirme son identification du réacteur défectueux, ce qui n'est pas le cas ; ou encore, un officier mécanicien estime que le commandant de bord a de bonnes raisons de ne pas se soucier du niveau de carburant, alors que ce dernier compte sur lui pour réagir si la baisse devient inquiétante. Dans la vie quotidienne, l'anticipation permet aux personnes qui se perdent de se retrouver, ou au contraire de faire exactement l'inverse de ce que chacun attend. La rationalité procédurale des anticipations croisées est à la fois un moteur puissant de l'action collective et un facteur d'erreurs fatales.

L'agrégation de raisonnements individuels imparfaits représente également un facteur de limitation de la rationalité. Il a été démontré par des psychologues que les individus ont beaucoup de mal à penser en arborescence, c'est-à-dire à combiner des étapes conditionnelles successives. Un groupe a encore plus de difficulté à raisonner de cette manière. Cette difficulté provient des mécanismes mêmes de l'interaction : on passera beaucoup de temps sur une dimension du problème et on fera l'impasse sur la seconde ; on cherchera un compromis impossible ; on se laissera distraire par une question pertinente et on négligera l'essentiel. Par exemple, dans une usine où se côtoient une porte avec barrière et gardien et une autre ouverte sans surveillance, chacun individuellement admet que c'est absurde. Mais, en comité de direction, la discussion sur les choix possibles et leurs conséquences (deux portes gardées, une gardée et une fermée, etc.) devient si confuse qu'aucune décision n'est prise.

Ensuite, certains biais individuels deviennent d'autant plus problématiques qu'ils sont partagés et produisent un « effet de masse ». Si, dans une entreprise, un individu croit à la validité d'échantillons statistiques de taille ridicule pour des sondages d'opinion, il se trouvera un expert pour lui expliquer qu'il se trompe. Mais si tous les cadres partagent cette conviction, alors l'expert n'y pourra rien, et les indicateurs dénués de sens deviendront des standards de référence pour l'entreprise.

Du fait de la rationalité collectivement limitée, l'organisation moderne peut apparaître ainsi moins « intelligente » qu'un individu. Par exemple, il est quasiment impossible pour un groupe de rédiger collectivement un document d'information clair et pertinent

Pourtant, il est évident qu'un groupe est capable de réalisations qui sont hors de la portée d'un individu : interpréter une symphonie, construire un avion, transplanter un organe. Comment expliquer ce paradoxe ? C'est que la rationalité collectivement limitée des organisations modernes produit à la fois des objets extraordinaires, et beaucoup de « bruit ». Ce bruit est masqué par le caractère extraordinaire des objets et reste en général imperceptible, sauf en cas d'accident. Ainsi, les plus belles réalisations collectives sont-elles à la merci d'erreurs pourtant prévisibles. Les sociologues de l'école de Berkeley ont pris le porte-avions comme exemple même de l'organisation complexe et fiable. Mais le son discordant de l'hélice du Charles-de-Gaulle nous rappelle que le bruit de la rationalité collectivement limitée se fait toujours entendre quelque part.

Science-Humaine.com


Pétition : Faire Interdire la présentation d'Armes à feux, Armes blanches, Drogue à la TV

L'influence négative sur nos enfants (et parfois même, certains adultes...) des images de violence, de présentation d'armes à feux, d' armes blanches, de drogues, et de leurs usages n'est plus a démontrer, et notre société a trop longtemps souffert des conséquences dramatiques.

L'heure est venue de demander, à l'instar de ce qui a été fait pour la cigarette, l'interdiction pure et simple de les présenter à la télévision publique ou privé.

Ces images pourront être visible, éventuellement, pour les inconditionnels de la violence, aux heures de nuit.

Si l'avenir des rapports humains dans nos sociétés occidentales vous préoccupe, merci d'apporter nombreux, vos voix.

vendredi 10 juillet 2009

Le difficile chemin vers l’intelligence collective

Les technologies web 2.0 aident à passer de la veille traditionnelle à l’intelligence collective. Un chantier organisationnel et culturel, comme l’ont expérimenté trois grands comptes.

À quoi peut servir le web 2.0 en entreprise ? A renforcer la fonction de veille en favorisant l’exploi­tation des données brutes, répondent trois grands comptes français. Il s’agit d’aller au-delà de la récolte d’informations pour l’enrichir, la partager et tendre vers l’explicitation de connaissance. Le pôle innovation de Crédit Agricole SA, la branche R&D d’EDF et Thales Alenia Space ont adopté de nouveaux outils tels les blogs et les wikis. A l’origine de la décision des deux industriels, le contexte économique. « L’arrivée de la concurrence nous a contraints à nous adapter, à innover en permanence, à n’être plus seulement réactif mais proactif », rappelle Aurélie Renard, chef du projet d’intel­ligence collective Hermès chez EDF. La société Thales Alenia Space évoluait déjà dans un espace concurrentiel, mais elle a dû faire face à la réduction des cycles de fabrication et de commercialisation. Ces deux groupes sont, en outre, confrontés au fameux papy boom. Circonstance aggravante : le départ à la retraite concerne une génération de pionniers qui avait accumulé un fort capital connaissance, que ce soit dans le spatial ou le nuclé­aire.

Le nombre, un faux problème ?

Les retours d’expérience de ces trois grands comptes montrent que le chemin est loin d’être tout tracé. Le plus difficile étant d’engager la dynamique participative chère au web 2.0. « Sur le net, les forums fonctionnent bien avec, par exemple, 150 000 rédacteurs poten­tiels sur un sujet », note Jean-Philippe Blanchard, responsable du pôle innovation au Crédit Agricole SA. Dans son service, ils ne sont aujourd’hui qu’une petite dizaine à contribuer vraiment sur la plate-forme collaborative montée avec les outils de Jalios. « Il faut accepter la règle des 1/10/100 : pour un leader de communauté, il y a 10 personnes très motivées et une centaine qui s’intéresse, explique Sylvain Lebosquain, coordinateur marketing et vente chez Thales Alenia Space. Plus le groupe est large et mieux il marche. » Consultant spécialiste dans la mise en place et l’animation de communautés de pratiques, Ronan Delisle estime néanmoins que le nombre n’est pas un obstacle insurmontable : « Une bonne dynamique peut s’enclencher avec seulement deux personnes. » Au bout de deux ans et demi d’expérimentation, EDF peut s’enorgueillir d’avoir créé 4 000 comptes sur sa plate-forme Hermès, dont 1 500 actifs, de compter 90 communautés, 25 000 billets de blogs et 40 wikis en construction. Une première réussite qui ne fait pas oublier à Aurélie Renard et à sa collègue Christine Derouet, en charge du déploiement de Hermès, les difficultés rencontrées et celles qui restent à surmonter.
Les trois entreprises s’accordent pour affirmer que le problème est d’abord humain. La culture du secret et la crainte de perte de pouvoir suite au partage d’informations sévissent encore, y compris dans les équipes de chercheurs. « On ne sait pas qui adhère le plus spontanément, jeune ou vieux, scientifique ou marketing, souligne Aurélie Renard, d’EDF. Il a fallu démontrer qu’il y a moins de risques à partager qu’à ne pas le faire. » Autre écueil auquel a dû faire face l’électricien : la réticence des salariés, même experts, à s’exposer dans un blog. Ils perdent alors tout contrôle sur la diffusion de leurs messages, alors qu’avec la messagerie, ils interviennent dans leur écosystème en ciblant un nombre restreint de personnes bien identifiées.

Mais c’est justement cette diffusion plus massive qui intéresse l’entreprise tout autant que l’enrichissement de l’information brute par une mise en contexte du blogueur. L’exercice est délicat, le blog apparaît à la fois comme outil d’expression personnelle et un outil de publication simplifié. Pour Jean-Philippe Blanchard, du Crédit Agricole, il convient de bien préciser la fonction de l’outil : « Ce n’est plus l’institution qui parle, mais l’expert. Le blog est un espace de liberté avec des billets d’humeur. Il faut être en rupture. » D’ailleurs, sa société, pas plus qu’EDF, n’a pas mis en place de système de validation. Les blogueurs s’expriment en toute liber­té, le système s’autorégule.

Faire vivre la communauté

Mais ce n’est pas le tout d’avoir des billets en ligne, encore faut-il encourager les salariés à réagir, ce qui est une autre façon de s’exposer. Pour cela, EDF R&D a dû déployer « un effort de conviction constant », dixit Aurélie Renard. Dans la vision du groupe énergétique, le blog n’est toutefois qu’une étape dans la formalisation de la connaissance. L’objectif est d’aller vers une co-construction du savoir et une connaissance pérenne grâce aux wikis. « On avait imaginé au départ la construction d’encyclo­pédies, mais les wikis ont aussi servi comme tableau de bord et outil de pilotage pour des projets », s’étonne Aurélie Renard. Ce détournement devrait logiquement cesser avec l'adoption d'un logiciel collaboratif. Les wikis retourneront à leur vocation première, celle de construire le wikipedia d’EDF. Chez Thales Alenia Space, le bon fonctionnement de la communauté a nécessité la nomination d’un animateur. « La dyna­mique ne va pas de soi », confirme Sylvain Lebosquain. L’industriel a en outre beaucoup insisté sur une règle de fonctionnement essentielle : il n’y a pas d’un côté les fournisseurs d’informations et de l’autre les consommateurs. Chacun doit jouer les deux rôles : « C’est le contrat moral », insiste Sylvain Lebosquain. Néanmoins, il a fallu harmo­niser les niveaux hiérarchiques pour libérer la prise de parole.

Etendre le projet à toute l'entreprise

Pour monter ces projets d’intelligence collective, EDF R&D et Thales Alenia Space ont clairement privilégié une approche bottom-up tout en s’appuyant sur un sponsor haut placé dans la hiérarchie. Le directeur R&D pour le premier, le directeur de stratégie pour le second. Ensuite, ils se sont donnés du temps, plusieurs années, ont accepté de se tromper, mais en s’engageant à produire des résultats concrets. Chez Thales Alenia Space, lors de la phase pilote en 2008, a été livrée une première réalisation approuvée par la direction de la stratégie. Dès l’année prochaine, une fois que les processus seront mieux structurés et l’accompagnement des utilisateurs achevé, le projet sera étendu à toute l’entreprise avec la création de nouvelles communautés. A EDF, sur les 4 000 personnes connectées, la moitié vient de la branche R&D et l’autre du reste de l’entreprise. Mais il est bien difficile d’aller au-delà par le simple bouche à oreille. « On risque de s’essouffler en poursuivant dans la démarche bottom-up », analyse Aurélie Renard. Le prototype Hermès ayant fait ses preuves, il faut désormais adopter la démarche inverse pour l’étendre à l’échelle de toute l’entreprise. Le chantier organisationnel est immense.

L’avis du consultant, Ronan Delisle, dirigeant du cabinet Stardust Conseil

Il a créé un club de knowledge managers et responsables de communauté.
« Le blog peut devenir une désillusion en entreprise.

Cet outil web 2 est d’abord une extension du carnet personnel et de fait il ne convient pas à tous les services, par exemple commerciaux. Il sert mieux à explorer la technique ou la R&D. Et même dans ce cas, on butte régulièrement sur des processus collaboratifs où tout ne se partage pas. Le dépôt de brevet, par exemple, est nominatif. »

« Que partager en ligne ? C’est la bonne question

Les gens de la R&D donnent facilement leur avis mais hésitent à faire remonter leurs problèmes, ce qui équivaudrait à afficher leurs limites. Ils ont le sentiment d’être payés pour trouver des solutions. C’est culturel. Toute la scolarité, nous avons appris à ne pas copier sur le voisin, pas à être plus forts ensemble. Il faut une démarche proactive pour inverser cela. »


Trois projets d’avant-garde

Hermès chez edf

• Enjeu : L’intelligence collective ou co-construction d’un savoir à l’échelle de l’entreprise.

• Réponse : la mise en place d’une plate-forme de collecte d’informations via des flux en RSS, d’enrichissement et de partage via les blogs, et d’explicitation de connaissances avec les wikis.
La branche R&D a développé une solution basée sur Drupal.

• Etat : en attente d’adoption à l’échelle de l’entreprise. La plate-forme lancée en 2005 a commencé à être déployée en 2006 dans la branche R&D et
maintenant au-delà.

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M2I chez thales alenia space

• Enjeu : une expérience d’intelligence collective dans le domaine du marketing pour le fabricant de satellites et d’infra­structure orbitale basé à Toulouse.

• Réponse : la mise en place de deux communautés pilote pour tester la démarche. L’industriel s’est appuyé sur la plate-forme d’Ami Software pour
collecter l’information et la partager.

• Etat : le projet entre en phase opérationnelle après un an de phase pilote. L’année prochaine, le déploiement sera généralisé à l’échelle de l’entreprise.

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Espaces collaboratifs au Crédit agricole SA

• Enjeu : capitaliser sur les initiatives de veille et d’innovation d’un groupe fortement décentralisé.

• Réponse : le pôle innovation de la banque a mis en place un extranet basé sur l’outil de Jalios, complété par les fonctions de collaboration de Microsoft Office Communicator.

• Etat : depuis février, la banque utilise la dernière version de JCMS 6 de Jalios incluant les modules espaces collabo­ratifs (bureau virtuel, blog, wiki...) pour la veille technologique et l’animation de réseaux de managers à travers le monde.

01 Informatique, Avril 2009, En savoir plus


mardi 30 juin 2009

La stratégie industrielle et commerciale de Google à la loupe

Zdnet.fr

Emilie Lévêque

Business - Quelles sont les raisons de la réussite de Google ? Quels en sont les facteurs clés ? Une étude de faberNovel répond à ces questions.

Google est l'entreprise du Web la plus performante de ces dernières années. Son modèle économique, basé sur quatre leviers de valeur - la vidéo en ligne, l'internet mobile, les revenus non publicitaires et la publicité à la performance -, devrait d'ailleurs lui permettre de résister à la crise économique en 2008 et 2009.

faberNovel, société dédiée à l'innovation, s'est attachée à comprendre, dans un livre blanc, les raisons de la réussite industrielle et commerciale du moteur de recherche, dont certains aspects peu connus du grand public (voir en détail la présentation de ce livre blanc au bas de l'article). Les voici :

Google achète des infrastructures
Depuis 2005, Google multiplie les investissements dans les infrastructures de tout type : satellites, Wi-Fi, Wimax, backbone... Ces infrastructures internet sont stratégiques puisqu'elles conditionnent l'accès et le trafic sur ses sites. En investissant dans les infrastructures, Google diminue sa dépendance à l'égard des fournisseurs, favorise et étend l'accès à ses services internet.

Google achète du trafic
Google revendique sa capacité à attirer des utilisateurs par la seule qualité de ses produits. En réalité, la société achète une grande partie du trafic généré sur ses services : à des navigateurs (Firefox est financé à 85 % par Google en l'échange de la présence de son moteur de recherche sur le navigateur), à des constructeurs (signature d'un partenariat en 2006 avec Dell pour l'installation par défaut du moteur de recherche sur ses ordinateurs, idem avec Apple en 2008 pour l'iPhone), à des éditeurs de logiciels (la Google Toolbar est installée en package avec Adobe Shockwave et avec Java de Sun), et à des portails concurrents (AOL notamment dont Google détient 5 % du capital et qui a installé le moteur de recherche en marque blanche sur son portail).

Google exploite le filon du « crowdsourcing »
Le crowdsourcing, néologisme définissant la capacité à utiliser la créativité, l'intelligence et le savoir-faire des internautes pour le développement de produits, est au coeur de la stratégie de Google depuis son lancement : le PageRank de son moteur de recherche, qui prend en compte la popularité des pages, en est le meilleur exemple.

Plus récemment, Google a lancé en 2007 aux Etats-Unis un service automatisé de renseignements téléphoniques, baptisé Google Voice Local Search. Gratuit, sans publicité, ce service ne génère aucune recette. L'intérêt pour Google est de constituer une base de données de phonèmes enregistrés lors des conversations et de s'en servir pour améliorer ses technologies de speech to text (conversion de voix en textes). C'est ainsi que Google a pu lancer lors des élections présidentielles américaines de 2008 une application permettant aux internautes de taper des mots-clés et de trouver le bon contenu dans les vidéos politiques postées sur YouTube.

Google est aussi un destructeur de valeur
Google ne se contente pas de créer et de développer le marché publicitaire du search. Pour renforcer son propre modèle et monétiser certains de ses services, il a étendu ses activités au-delà de la recherche en ligne, bouleversant par là même le modèle établi d'autres marchés. En proposant généralement des produits gratuits, Google remet en effet en cause le leadership des acteurs : Clicktracks ou SiteCatalyst pour l'analyse et le tracking du Web ; ComScore et Nielsen pour la mesure d'audience ; ViaMichelin pour la cartographie ; et bien sûr Microsoft pour les systèmes d'exploitation mobiles et Web, les suites de bureaux, etc.

dimanche 28 juin 2009

Discours de Nicolas Sarkozy en Martinique le 26/06/09

Le 26 Juin dernier lors de son passage en Martinique, et à l'occasion du baptème officiel de l'Aéroport Aimé CESAIRE, Nicolas Sarkozy a définitivement écarté le spectre de l'indépendance.
Il a évoqué l'organisation sine die d'un référendum pour le choix entre l'article 73 et 74 , et à confirmé la possibilité d'aménagements de ces statuts.

jeudi 25 juin 2009

Nouvelles mesures en faveur des entreprises situées Outre-mer

La loi pour le développement économique des outre-mer vient de paraître au Journal officiel. Elle contient plusieurs mesures pouvant intéresser les chefs d'entreprises, notamment :
- la création d'une nouvelle génération de zones prioritaires, les zones franches d'activités, comprenant la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion. Les exploitations situées dans ces départements bénéficieront, sous certaines conditions et modalités, d'exonérations d'impôt sur les bénéfices, de taxe professionnelle et de taxe foncière sur les propriétés bâties ou non bâties.
Des décrets préciseront cette mesure.
- la modification du régime de défiscalisation des investissements productifs réalisés outre-mer,
- l'instauration d'une aide au fret destinée à compenser les surcoûts d'acheminement de certaines marchandises,
- l'instauration d'une aide financière à la rénovation hôtelière,
- l'instauration d'une exonération facultative de taxe de publicité foncière ou de droits d'enregistrement pour les cessions de parts de copropriété d'hôtels, résidences de tourisme ou villages de vacances classés, sous réserve pour l'acquéreur, d'affecter l'immeuble à l'exploitation hôtelière pendant au moins 5 ans et à y réaliser des travaux de rénovation,
- la possibilité pour les employeurs et travailleurs indépendants (y compris des secteurs de l'agriculture et de la pêche) de bénéficier d'un plan d'apurement de leurs dettes sociales sur 5 ans,
- la modification du régime de la nouvelle exonération partielle de cotisations sociales patronales en faveur des employeurs de 10 salariés au plus ou qui, quel que soit leur effectif, exercent une activité éligible à l'aide,
- la possibilité pour les employeurs des départements d'outre-mer de verser à leur salarié un bonus exceptionnel de 1 500 euros, exonéré partiellement de cotisations sociales patronales.

Source : loi n° 2009-594 du 27 mai 2009, Journal officiel du 28 mai 2009, p. 8 816

mercredi 17 juin 2009

La révolution antillaise: Passer à un tourisme de valeur ajouté générateur de revenu

La révolution antillaise: Passer à un tourisme de valeur ajouté générateur de revenu

Rédigé par Geoffrey La Rocca

En exclusivité sur Elyseeinside.fr, retrouvez un premier extrait du livre La révolution antillaise, publié sous la direction de Luc Laventure, directeur des antennes de RFO - France Ô aux éditions Eyrolles. Disponible dès demain en librairie.

Pascal Perri, professeur d’économie à l’Ecole de commerce Negocia-Advancia, revient notamment sur le Tourisme, un important vecteur de développement aux Antilles.

“Il faut en finir avec ces défiscalisations sans nuances et sans objet si ce n’est de favoriser les plus riches des contribuables. Pour reprendre une formule appréciée des économistes, le modèle du tourisme antillais a basculé ces dernières années dans la logique d’une croissance appauvrissante. Il faut renouer dans ce secteur avec des logiques vertueuses.

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Passer progressivement d’un tourisme de masse peu rémunérateur à un tourisme de valeur ajouté générateur de revenus

Tourisme musical, poétique, culturel, littéraire, tourisme d’aventure et de nature ou tourisme agricole, tourisme de sports nautiques ou de sentiers sous marins, les richesses naturelles et culturelles des îles françaises sont étendues et peuvent être associées à la sécurité sanitaire et médicale de haut niveau offertes par ces territoires. L’économie de projet doit sans attendre succéder à l’économie de guichet qui prévalait jusqu’à l’arrivée de Mme Girardin au ministère de l’Outre-mer en 2002.

Un plan de reconversion, de formation et de redéploiement stratégique du secteur touristique est urgent. Les pouvoirs publics et les professionnels auront à cœur d’offrir des formations qualifiantes et gratifiantes aux jeunes de ces territoires pour développer non le tourisme mais des produits touristiques de qualité. La défiscalisation peut être poursuivie mais il faut modifier son assiette. Pourquoi en effet ne pas défiscaliser les investissements réalisés dans des partenariats public-privé d’institut de formation aux métiers du tourisme et de l’etourisme ? Pourquoi ne pas défiscaliser les investissements destinés à assurer la mise en œuvre de nouveaux produits à haute valeur ajoutée ?

Dans le même esprit, il conviendra sur ces bases de rappeler que les Antilles françaises doivent vivre avec leur géographie. Les marchés américains du nord et du sud sont à portée de moyens courriers et la qualité des infrastructures permet de courtiser les clientèles américaines soucieuses de sûreté et de sécurité. Emblématique et symbolique des économies antillaises, le secteur du tourisme doit entreprendre sa mue et se transformer rapidement sous peine de devenir inexistant sur un marché mondial riches de propositions.”

La révolution antillaise, aux éditions Eyrolles, sortie en librairie le jeudi 18 juin 2009.

www.elyseeinside.fr

Les fragilités de l’Outre-mer dans une économie mondialisée

Par Nadine Levratto | 4 mai 2009 - Le mensuel de l'Université


Les conflits sociaux du début de l’année 2009 dans les quatre départements d’outre-mer ont rappelé à la communauté nationale que les DOM ne sont pas seulement des destinations touristiques plaisantes mais aussi des régions aux économies vulnérables. Alors que l’heure est à la recherche d’un commerce mondial ouvert et juste, on doit s’interroger sur la place qu’y occupent ces départements.

Les régions françaises d’outre-mer font partie des régions ultrapériphériques de la Communauté européenne. Contrairement à d’autres comme le Groenland ou les îles anglo-normandes, elles sont restées, depuis le traité de Rome, dans l’ensemble juridique communautaire. Les avantages associés à cette appartenance tiennent dans l’accès aux débouchés pour des produits locaux offerts par un marché européen unifié, mais aussi dans le bénéfice d’importantes contributions budgétaires de la Communauté.

Cette superposition de flux de marchandises sortants et de flux financiers entrants semble indiquer que les économies des DOM sont entrées de plain-pied dans une économie globalisée et qu’elles participent pleinement aux circuits d’échange internationaux. A y regarder de plus près on peut en douter tant les échanges entre l’Europe continentale et les régions d’outre-mer sont asymétriques.

C’est donc davantage aux marges de l’Europe qu’au cœur du marché unique que figurent les quatre, et bientôt cinq avec Mayotte, départements d’outre-mer. Quelques traits caractéristiques majeurs expliquent ce positionnement.

Des entreprises tournées vers la demande finale

Selon les spécialistes des économies insulaires, les DOM ressemblent à une « économie de rente », c’est-à-dire à une économie dont la base productive et les unités qui la composent sont faibles. Ces systèmes se caractérisent par une croissance tirée par la demande finale, en grande partie d’origine publique. Elle est très majoritairement composée de la consommation finale des administrations et des ménages, pour une part importante employés du secteur public ou parapublic. La vente de biens de consommation courante, souvent importés, et les services sont à l’origine d’une importante activité locale. Les consommations intermédiaires, issues des échanges entre entreprises pour des motifs de production, y sont au contraire minorées.

Cette orientation vers l’aval de l’activité explique le fort degré de tertiarisation de la structure économique des quatre DOM. Le poids du secteur agricole y est très faible, celui de l’industrie demeure inférieur à 10% du PIB et celui des services explose à plus de 80%. On rappelle qu’en France métropolitaine l’industrie contribue à 15% de la valeur ajoutée brute, les services principalement marchands à 55% tandis que les services non marchands représentent un peu plus de 21% de la VAB.

Une productivité des facteurs atone

Malgré des aides importantes à l’investissement qui passent notamment par l’outil de la défiscalisation, la valeur du capital fixe par salarié équivalent temps plein dans les DOM représente la moitié de celle de la métropole. Dans des économies où les gains de productivité passent par l’investissement et le capital productif, les entreprises domiennes souffrent de ce faible niveau d’équipement qui se traduit notamment par une moindre rentabilité d’exploitation. Pourtant, de forts gains de productivité du travail(1) évoquent une « croissance productiviste » Comment comprendre ce paradoxe apparent ?

Alors qu’en métropole l’amélioration de la productivité du travail est à mettre en relation avec des équipements plus performants et des modalités d’organisation plus efficaces, la baisse du coût global du travail est à la source de l’amélioration de la productivité dans les DOM. Bien sûr, pour les cadres et certaines professions requérant des compétences très spécifiques les primes contribuent à des rémunérations plus élevées dans les DOM qu’en métropole.

our les autres professions cependant, les salaires outre-mer sont relativement plus faibles. Les moindres qualifications de la main-d’œuvre locale n’expliquent pas tout. Pour comprendre l’écart du coût de la main d’œuvre il faut revenir aux exonérations de cotisations sociales mises en œuvre à partir de la promulgation de la loi d’orientation pour l’outre-mer en 2000 qui ont considérablement réduit le coût de la main d’œuvre pour les entreprises. Justifiées du point de vue de l’équité territoriale et de l’aménagement du territoire, ces exonérations permettent à des entreprises non viables de se maintenir sur le marché et aux autres de dégager des marges de surprofit.

Des aides aux entreprises qui troublent la sélection par le marché

Les politiques publiques dérogatoires en matière de soutien aux entreprises outre-mer (exonérations de cotisations, régimes fiscaux aménagés, etc.) améliorent de façon artificielle leurs ratios de performance.

L’entreprise domienne type correspond alors à une firme faiblement dotée en capital, présentant une faible productivité du travail(2) mais qui, grâce aux transferts publics et aux dépenses fiscales, parvient à réduire ses coûts de production et à pratiquer des prix supérieurs à ceux observés en métropole.

Ces surcoûts, largement soulignés par les acteurs sociaux lors des conflits du début de l’année 2009, résultent à la fois de la solvabilité d’une demande locale dopée par les aides diverses attribuées et de la moindre concurrence entre les producteurs et les vendeurs qui hésitent moins à gonfler leurs marges. Cette présentation ne doit cependant pas faire oublier les difficultés rencontrées par de nombreuses unités productives, souvent de très petite taille, qui renvoient à la très forte disparité des trajectoires de croissance observées localement.

Ces disparités sont révélatrices d’une très forte segmentation des marchés domiens où cohabitent deux catégories d’entreprises. A une minorité d’entreprises de grande taille créatrices de valeur et génératrices de profit s’oppose une majorité de très petites entreprises, faiblement capitalisées, à l’origine d’une part importante des créations d’emplois (y compris l’auto-emploi), mais confrontées à des problèmes de survie. Leur capacité d’entrainement de l’économie régionale est négligeable même lorsque la croissance de l’activité est au rendez-vous.

Des économies dépendantes

Depuis une vingtaine d’années la croissance du Produit intérieur brut régional dans les quatre DOM a été plus forte mais aussi plus volatile que celle de la France entière. Ce qui a parfois été appelé un « effet rattrapage » pour illustrer la convergence des économies domiennes vers le modèle métropolitain est toutefois resté limité, en raison de la démographie notamment.

Les soutiens publics visant à rapprocher les DOM de l’économie métropolitaine ne sont pas parvenus à estomper certains écarts structurels qui attestent de leur situation d’économies de rente administrative. Elle résulte en grande partie des contraintes exercées par le principe de libre circulation des biens appliqué par et dans l’UE.En effet, au plan commercial, le principe de liberté de circulation fait que les produits des DOM sont diffusés sur le territoire communautaire auquel ces départements appartiennent (la réciproque n’est pas vraie dans la mesure où les DOM ont été autorisés à appliquer l’octroi de mer, taxe qui frappe certains produits importés risquant de concurrencer les industries locales). Toutefois, ils sont en même temps soumis aux règles qu’impose l’Union pour aider les échanges avec les pays signataires de la convention de Lomé (franchises d’entrée, protocole pour le rhum et la banane, etc.) dont la compétitivité prix, résultant de coûts de production moindres, les met en position avantageuse au regard des produits semblables proposés par l’outre-mer français.

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme... !

La recherche de la croissance du capital à tout prix, voit aujourd’hui ses limites.

Cette lente chute vers l’enfer de l’ultralibéralisme, contribue à détruire notre jeunesse.

Nous allons au devant d’une catastrophe qui concernera une génération entière.

Même si certains de nos enfants y échappent, parce qu’ils auront eu la chance d’avoir une éducation, il seront confrontés demain à un nombre grandissant de violents et de détraqués sexuels en tout genre.

Le plus dramatique c’est que vous trouverez une grande majorité pour vous dire que ce n’est pas grave…

L’éducation scolaire et parentale est totalement dépassée. Dans les familles qui ont pris conscience du problème, les parents tentent tant bien que mal de contrôler, mais dans la grande majorité des familles, il devient trop difficile d’aller à contre-courant de ce « jeunocide ».

Les processus biologique du désir (déclenchement des hormones du désir et du plaisir) ont été décodés pour être intégré a notre insu dans les images dont nous nous gavons à longueur de journée, pour les rendre plus attirantes, comme ont rendrait un plat plus agréable à nos papilles avec des épices. Mais ces épices sont empoisonnées….

L’image est devenu incontestablement une drogue pour notre jeunesse, et la violence et le sexe sont aujourd’hui dans toutes les images, toutes les vidéos, les jeux, les dessins animés ! , les journaux télévisés, dans leur course à l’audience jouent et abusent également de ces méthodes, troublant nos codes, nos sens, notre perception de l’autre, notre discernement, nos valeurs, …

Ce phénomène a été très progressif, la violence et la pornographie, se sont introduit petit à petit dans toutes les productions, et la frontière avec l’interdit est aujourd’hui est quasi inexistante.

Les conséquences sont déjà présentes chez les plus jeunes: banalisation de la violence, de la délinquance, autodestruction, perte de volonté. Ils vont ensuite oublier ce monde qui leur fait peur dans l’alcool, dans la drogue, dans le sexe et la violence. Particulièrement visible dans les classes populaires, ce phénomène touche aujourd’hui toutes les classes de la population.

Les autorités de contrôle sont dépassées, et leur pouvoir se réduit de plus en plus.

Aussi nous réclamons un projet de loi à l’échelle Française et européenne, visant à :

- Interdire la présentation de toute forme d’armes (armes à feu, armes blanches,…) dans les productions TV et cinématographiques, publicités, à l’instar de la loi concernant la cigarette.

- Interdire toute forme de violence dans les jeux vidéo français, et dans les espaces publics numériques.

- Interdire l’intégration de codes à caractère sexuel ou violent, dans les publicités

- Interdire toute forme de violence dans les journaux télévisés, films télévisés, et au cinéma (limité aux plus de 18 ans et entre Minuit et 5 heures du matin)

La loi est souvent contournée en faisant apparaître l’indication d’age minimum autorisé, au début du film uniquement (en cas de contrôle), et de façon ponctuelle pendant le film et pas aux moments les plus « violents » ou à caractère pornographique

- Renforcer le contrôle du contenu diffusé à la TV sur toutes les chaînes, Hertzienne, web, TNT, câble, satellite (les amendes sans doutes ridicules actuellement face aux enjeux économiques pour les producteurs et diffuseurs, ne permettent pas l’arrêt de ce massacre, et les lois existantes sont en permanences contournées)

- Filtrer la pornographie et la violence sur Internet, a la source sur les serveurs des hébergeurs et fournisseurs d’accès. Aujourd’hui les fournisseurs d’accès proposent tous un système de contrôle parental, à installer et à paramétrer soit même. Peu souvent installé et très facilement contournable par les adolescents. A l’instar de la télévision par satellite ou câble, si le consommateur veut consommer des sites à caractères « extrêmes » (pornographique, violent, incitation à la haine raciale, pédophilie,…) il devra en faire la demande à son fournisseur d’accès et payer une option supplémentaire.

Des accords Européens et internationaux seront probablement nécessaire mais c’est seulement à ce prix que mettrons fins à la banalisation de la violence, et commenceront à avoir une jeunesse plus créatrice, plus motivé, et prête à affronter leur triste héritage.

Cette loi devra bien entendu s’accompagner de proposition et de GRANDS projets concernant de nouvelles formes d’épanouissement culturels et sportifs, et de nouveaux programmes plus positifs et constructif pour nos jeunes.

C’est lorsque nous ne protégeons pas nos enfants que la démocratie et notre liberté est en danger !!

L'Holoptisme : Une clé pour le véritable changement en Martinique ?

Comment opérer la conduite du changement par une réorganisation de notre intelligence collective - JF NOUBEL nous explique le concept :

Jean-François Noubel : "C'est quoi l'Holoptisme ?" (Expérience à Paris le 12 juin 2009) from ChristopheDucamp on Vimeo.

mardi 16 juin 2009

Rapport TIC et Développement durable

Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire

7.5. Synthèse des recommandations :

Développer des TIC plus sobres :

Recommandation 1 : Revoir en profondeur le décret du 20 Juillet 2005 sur les DEEE dans le but de multiplier par quatre le volume des DEEE effectivement traités en France en assurant une transparence dans l'organisation du traitement des déchets, en laissant jouer la concurrence entre les éco-organismes et en supprimant les conflits d’intérêt au sein de ces organismes. Ces orientations, à mettre en oeuvre au niveau national, pourront aussi servir de
base à la position française pour la révision de la directive européenne sur les DEEE.

Recommandation 2 : Mettre en place un dispositif de veille (observatoire) concernant la consommation énergétique des TIC afin de permettre aux pouvoirs publics d'élaborer une politique cohérente de maîtrise de cette consommation et d'en assurer le suivi.

Recommandation 3 : Mettre en place les conditions qui permettent de définir une politique cohérente de maîtrise de l’énergie applicable aux TIC, avant fin 2009 avec notamment l'objectif d'aboutir à une charte avec les acteurs économiques du secteur cosignée par le
MEEDDAT.

Recommandation 4 : Rendre obligatoire l’affichage des consommations en veille et en fonctionnement pour tous les produits bruns, en commençant par les téléviseurs et les ordinateurs, avec des contraintes de visibilité, notamment sur l’affichage et une mention de coût annuel moyen pour l’usager.

Recommandation 5 : Veiller à la mise en oeuvre des règlements européens relatifs à la directive « éco-conception », et notamment à partir de 2009 du règlement portant sur les consommations électriques en position veille, en en confortant la crédibilité par une meilleure surveillance du marché pour en vérifier l'application effective.

Recommandation 6 : Se définir une ligne cohérente, éventuellement par anticipation sur les démarches communautaires, avant fin 2009 sur les boxes (ADSL pour l'essentiel) dont le parc évolue significativement. Un accord volontaire entre les acteurs concernés ou une charte cosignée par le MEEDDAT pourraient être envisagés.

Recommandation 7 : Rendre obligatoire la compatibilité TNT-HD des téléviseurs pour tous les modèles, limiter la multiplication des adaptateurs non intégrés et passer directement à la
norme MPEG 4 dans les DOM. Etablir par ailleurs un malus modéré sur les téléviseurs, modulé en fonction de leur consommation électrique.

Recommandation 8 : Afin d'éviter la prolifération des terminaux mobiles, contraindre les opérateurs d'une part à proposer à leurs nouveaux clients des forfaits incluant un terminal
subventionné et des forfaits n'en incluant pas, c'est à dire avec un tarif inférieur, et d'autre part
à proposer à leurs clients qui sont sous engagement après avoir acquis un terminal
subventionné, de bénéficier d'un tarif diminué automatiquement à la fin de la période
d'engagement.
Les inciter à mettre en oeuvre, dans le cadre de leur politique de fidélisation, des modalités avantageuses lorsqu’un ancien abonné rapporte à l’opérateur son ancien terminal.
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Recommandation 9 : Améliorer l’efficacité des centres de données en lançant des actions de R&D et encourager par une réduction de l’impôt sur les sociétés les centres de données qui
récupèrent la chaleur pour des applications de chauffage, en cohérence avec l’action de l’ADEME sur le sujet (cf action 134 de France Numérique 2012).
L'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) pourrait réaliser une plaquette, visant à attirer en France les centres de données innovants, et être de façon générale sensibilisée à cette action.

Recommandation 10 : Mettre à profit le réexamen du cadre réglementaire européen applicable aux communications électroniques pour introduire dans la directive cadre (article 8 chapitre III), ou à défaut lors de sa transposition en droit national, la prise en compte du développement durable comme objectif général des instances de régulation au sens communautaire (ARN), c'est à dire l’ARCEP, le CSA et l'ANFr.

Recommandation 11 : Mettre en place un groupe de travail conjoint avec les industriels du secteur et leurs organismes représentatifs, devant déboucher sur une charte, des engagements
relatifs à l’éco-conception des produits et un code de conduite sur le développement durable,moralisant le discours « vert » et l’appuyant sur des éléments objectifs et normés.

Promouvoir les TIC qui permettent des gains en carbone :

Recommandation 12 : Soutenir le déploiement actuel des réseaux de très haut débit, et l’instauration d’une concurrence effective dans le secteur, afin d’assurer la diffusion et les usages des TIC par tous et sur tout le territoire, et favoriser leur recours dans une optique de développement durable.

Recommandation 13 : Encourager le télétravail, notamment par la clarification du contexte réglementaire (durée légale, accidents du travail, frais professionnels à domicile…), et par une expérimentation à la fois ciblée et quantitativement significative dans plusieurs administrations, suivie d’un bilan détaillé préalable à une éventuelle action plus large.

Recommandation 14 : Encourager le e-commerce par une meilleure sécurisation des échanges sur Internet : incitation des banques à utiliser des systèmes tels que 3D Secure, ecarte bleue... et l’usage de certificats, notamment ceux garantis par l’Etat comme celui de la CNIe, sensibilisation du grand public aux règles de sécurité élémentaires ; promotion des paiements mobile sécurisés.

Recommandation 15 : Anticiper, dans le contexte futur de l'internet des objets, les apports des étiquettes électroniques (RFID).

Recommandation 16 : Mener des actions de sensibilisation (notamment sur l’affichage des consommations) et créer des guides des applications TIC pour les économies d’énergie :
plusieurs guides spécialisés (Bâtiments, Transports, Energie) et un guide Grand public.

Recommandation 17 : Les « réseaux intelligents » ayant été identifiés comme un enjeu majeur, demander à EDF/ RTE d’accélérer le déploiement des compteurs intelligents et faire
développer des dispositifs simples pour les tableaux d’usagers et visant à permettre aux usagers de prendre connaissance de leurs consommations instantanées. Certains de ces matériels pourraient donner lieu à des crédits d’impôts.
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Recommandation 18 : Lancer avec les industriels les études permettant de favoriser la diffusion des systèmes d’éco-conduite, et notamment mettre à profit le PREDIT (Programme de Recherche et Développement sur les Infrastructures et les Transports) pour développer ces
systèmes.

Recommandation 19: Etre exemplaire au niveau de l’Etat, et assurer le suivi de la circulaire du Premier Ministre du 3 décembre 2008 (notamment sur la gestion optimisée des bâtiments grâce aux TIC, sur l’acquisition obligatoire dans le cadre de la commande publique de matériels respectant au minimum la norme Energy Star), et l’élargir par une gestion des
déchets de l’administration et la publication de décrets autorisant la transmission
dématérialisée des actes authentiques.

En savoir plus :
http://www.telecom.gouv.fr/fonds_documentaire/rapports/09/090311rapport-ticdd.pdf

E-tourisme: les Anglais champions d’Europe

Un sondage supervisé par le bureau d’études anglais Continental Research révèlait que
17 millions de sujets de Sa Majesté ont envisagé de réserver leurs vacances en ligne en 2007 .

Le e-tourisme a largement fait ses preuves en matière de développement de l'attractivité d'un territoire...

En savoir plus :
http://www.quotidiendutourisme.com/image/sommaire/sommaire/1055.pdf

Appel à projet TIC dans le cadre du plan de développement du commerce de proximité

Dans le cadre des actions en faveur du développement du commerce de proximité, quatre appels nationaux à projets ont été décidés. Le premier d'entre eux, intitulé "Commerce et technologies de l’information", vient d'être lancé. Les collectivités intéressées peuvent déposer leur dossier de candidature jusqu'au 25 septembre 2009. Pour en savoir plus sur les modalités de participation :
Ministère de l'Economie - Appel à projet TIC dans le cadre du plan de développement du commerce de proximité - Dossier - 5 juin 2009

20 millions d’euros de subvention pour les projets web 2.0!

Voilà une très bonne nouvelle, Nathalie Kosciusko-Morizet lance deux appels d'offres l'un sur le serious gaming et l'autre sur le web 2.0. Concrètement l'objectif de ces appels d'offres est d'aider des projets dans ces thématiques à travailler sur de la R&D et ainsi financer une partie de leur développement. 10 millions d'euros sont destinés au serious gaming et 20 millions pour le web 2.0 des montants très significatifs pour l'industrie du web.

Attention les délais sont très courts pour déposer votre dossier :

-dépôt des candidatures du 27 mai au 6 juillet
-examen des dossiers du 7 juillet au 30 août
-annonce des projets sélectionnés au mois de septembre
-signature des conventions de financement avant la fin 2009

Les critères de sélection pour l'AO du web 2.0 sont :

originalité du projet, contenu technologique ou / et services innovants par rapport à l’état
de l’art et au marché ;
− ouverture de l’application ou du service notamment par le biais d’APIs, respect des standards existants, ou diffusion du code en open source, pour garantir une diffusion aussi large que possible ;
− qualité du partenariat (complémentarité des partenaires, etc.) ; la présence de PME sera particulièrement appréciée ;
− viabilité et réalisme technique, financier et économique du projet (capacité financière des partenaires à conduire le projet puis à aboutir à un service commercialisable ; adéquation des solutions envisagées au besoin pressenti et à un marché potentiel) ;
− management du projet (organisation des travaux, gestion des risques, livrables, planification…) ;
− retombées économiques en termes de gains de compétitivité apportés aux entreprises utilisatrices du service (lorsque l’utilisateur visé est une entreprise), de création d’emplois, etc.

La typologie des projets attendus est la suivante : de un à 4 partenaires, une durée d'un à deux ans et un montant d'aide de l'ordre de quelques centaines de millier d'euros.

Comme pour le concours de création d'entreprises innovantes organisé par le Ministère de la Recherche (dont j'ai pu participé 8 fois en tant qu'expert projet) :

Sont éligibles les frais de personnel (chercheurs, ingénieurs, techniciens employés pour le projet de R&D), les amortissements d’équipements et de matériels, les coûts sous-traités, les coûts des brevets ou licences d'exploitation acquis auprès de sources extérieures, les coûts de services de conseil et équivalents utilisés exclusivement aux fins de l'activité de recherche et développement ainsi que les frais supportés directement du fait du projet. Pour les PME seulement, les frais de droits de propriété industrielle (élaboration, dépôt, suivi, traduction des brevets…) sont également éligibles.

Les dépenses de commercialisation ne sont pas éligibles. Les frais liés aux études terrain (déplacements, frais d’hébergement et frais de personnels) permettant d’affiner les usages peuvent être pris en compte au titre des frais de personnels et des frais de missions. Ils devront, le cas échéant, être détaillés respectivement dans le tableau 1 et le tableau 4 des annexes financières du dossier de l’appel à projet. De la même manière, les frais liés aux sociétés de conseil et de prestation (logiciel, électronique, ...) sont éligibles, soit en direct, soit en sous-traitance. Dans ce dernier cas, ils seront détaillés dans le tableau 3 des annexes financières. Enfin, les frais liés aux déplacements pour des conférences et rencontres permettant d’affiner la connaissance de technologies sont assimilables à des frais de missions. Ils devront être justifiés et, le cas échéant, détaillés dans le tableau 4 des annexes financières. Pour les laboratoires publics, les salaires et charges des personnels statutaires ne peuvent pas être retenus dans les dépenses éligibles, mais doivent néanmoins être explicités dans le dossier.

Le montant de la subvention évoluera entre 30 et 45% du montant total du programme soumis suivant la nature du postulant (PME, groupement...).

Source : www.2803.fr

Consultation publique sur l’Internet du futur

Internet a révolutionné tous les secteurs de nos sociétés, notre manière de communiquer, de nous informer, de nous divertir, de consommer et même d’interagir socialement. L’évolution ou la redéfinition de l’Internet permettront le développement de nouveaux services et usages et auront donc un impact industriel et socio-économique majeur.

Internet du futur Consultation publique sur l’Internet du futur

Le ministère de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi a constitué en 2007 un groupe de réflexion sur l’Internet du futur présidé et co-présidé respectivement par l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA) et l’Institut Télécom. Ce groupe de réflexion composé d’experts reconnus au niveau international et appartenant à des organismes de recherche, des PME et des groupes industriels travaillant sur ces questions a rendu son rapport, à la mi-juin 2008. Sur cette base, la secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et du développement de l’économie numérique, la direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) du ministère de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi et la direction générale de la recherche et de l’innovation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ont souhaité lancer cette consultation publique afin de recueillir l’avis de l’ensemble des acteurs concernés par l’Internet du futur et de préparer un plan d’actions sur le sujet.

Cette consultation qui porte notamment sur l’identification des thématiques liées au concept d’Internet du futur (technologies du « cœur de réseau », réseaux d’accès, réseaux spontanés, Internet des objets, contenus, usages et services...), l’organisation de la recherche en France dans ce domaine, la coordination des plateformes d’expérimentation, l’organisation des pôles de compétitivité TICs sur cette thématique, la normalisation, les actions à mettre en œuvre pour préparer l’industrie française à ces changements importants.... permettra la définition d’un plan d’actions destiné à positionner favorablement la France dans le développement de l’internet du Futur, et favoriser ainsi les retombées économiques et industrielles pour notre pays.

La consultation est ouverte jusqu’au 13 juillet 2009.

Pour y participer vous devez répondre à un questionnaire en le téléchargeant et en le renvoyant à l’adresse : internet.dufutur@finances.gouv.fr

Vous pouvez aussi utiliser le questionnaire simplifié en ligne en vous référant aux annexes ci-dessous pour rédiger vos réponses.
Sources : http://www.telecom.gouv.fr/

L’ADEN France adresse au gouvernement une Lettre Ouverte pour un « New Deal Numérique à la Française »

Communiqué de presse
L’ADEN France adresse au gouvernement une
Lettre Ouverte pour un « New Deal Numérique à la Française »

Paris, le 4 juin 2009 - Suite à la présentation du volet numérique du plan de relance par Madame Nathalie Kosciusko-Morizet il y a quelques semaines, l’Association pour le Développement de l’Economie Numérique en France (ADEN) a remis à la Secrétaire d’Etat une lettre ouverte pour un « New Deal Numérique à la Française » lors du deuxième Diner du Cercle de l’Economie Numérique qui s’est tenu le 3 juin à Paris.
7 idées force sont développées dans cette lettre ouverte :

�� L'actuel processus de transformation technologique connaîtra encore dans les dix prochaines années une croissance exponentielle qui impactera progressivement tous les champs de notre économie et qui modifiera de manière décisive la répartition de la richesse et du pouvoir, sur une planète qui passera définitivement sous l'emprise des pays capables de maîtriser les nouvelles technologies.

�� C'est pourquoi les dix prochaines années seront cruciales pour notre pays et nos générations futures. Soit nous décidons, dès aujourd'hui, de livrer la bataille de l’avenir et de faire entrer la France dans le concert des nations gagnantes par la mise en oeuvre d'un véritable « New Deal Numérique à la Française » fondé sur une politique gouvernementale volontariste et interventionniste, soit nous choisissons de faire partie des nations dominées par les nouvelles puissances technologiques du 21ème siècle qui nous imposeront alors à terme leurs entreprises et leurs produits en captant l'essentiel de la valeur ajoutée et de la richesse créées.

�� Ce « New Deal Numérique à la Française » marquerait le nécessaire retour de l'Etat Stratège dans notre pays, c'est-à-dire un Etat capable de moderniser, d'anticiper, de réguler, d'impulser et de prendre en charge les politiques structurelles qui conditionnent notre avenir par la mise oeuvre de programmes stratégiques sur 10 ou 15 ans articulés autour de quatre priorités nationales.

�� Priorité nationale N° 1 : définir et engager un programme d'action stratégique visant à doter notre pays à l'horizon 2020 des quatre piliers indispensables au développement d'une économie numérique performante, sécurisée et pérenne :

a. Doter le pays d'infrastructures très haut débit fixes et mobiles (de 10 à 100M Mbit/s et plus) performantes et compétitives sur l'ensemble du territoire. A cet égard, les mesures annoncées dans le Plan France Numérique 2012 ainsi que dans le volet numérique du plan de relance – un droit d'accès pour tous à Internet en 2012 avec un débit minimum de 512 Kbit/s, ce qui correspond au plancher de l'ADSL, et un investissement de l'Etat de 750 millions d'euros sur trois ans via la CDC - ne peuvent malheureusement constituer une orientation stratégique
compte tenu de la rapidité des évolutions d'usages et des 40 milliards d'euros nécessaires pour couvrir l'ensemble du territoire en très haut débit fixe et mobile.

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b. Développer les outils de la confiance autour de la dématérialisation des échanges entre les individus, les entreprises et les administrations.
c. Elaborer une “ Charte du Numérique Durable ” avec l'ensemble des acteurs industriels, associatifs et institutionnels concernés.
d. Favoriser l'interopérabilité au niveau européen des systèmes d'interfaçage et des normes et réseaux d'interconnexions sur la base de standards ouverts.
�� Priorité nationale N° 2 : accélérer la diffusion et l'utilisation des nouvelles technologies dans l'ensemble de nos petites et moyennes entreprises pour redresser la compétitivité française à court et moyen terme. De ce point de vue, les actions prévues dans le cadre du Plan France Numérique 2012, bien qu'encourageantes, s'avèrent largement insuffisantes, tant au niveau des mesures préconisées que des budgets alloués ou des modes de gouvernance proposés. D’autre part, l'ensemble de la profession regrette également que, malgré ses multiples propositions, le volet numérique du Plan de relance n'intègre aucune disposition dédiée au développement des nouvelles technologies dans les TPE-PME, comme par exemple une prime au renouvellement de leurs
équipements informatique et télécoms ou un crédit d'impôt sur leurs dépenses en logiciels, en applications Internet et en services IT.

�� Priorité nationale N° 3 : libérer les énergies et favoriser la croissance des entreprises du secteur des technologies de l'information en France. Un grand nombre de propositions, recouvrant tous ces domaines, ont déjà été transmises au gouvernement depuis plusieurs mois par les principales organisations professionnelles représentant les différentes industries du secteur des technologies de l'information en France : ainsi, le SYNTEC Informatique, l'AFDEL, la FIEEC, la FIEN, Alliance TiCS, l'AFNET ou encore le MEDEF ont tous remis des rapports et des propositions ante et post crise constituant un véritable plan de conquête pour les industries à valeur ajoutée technologique et visant à faire de la France un leader de l'économie numérique. Malheureusement, nous regrettons que ces propositions n'aient pas véritablement trouvé d'écho favorable auprès du gouvernement à ce jour, une infime partie des mesures préconisées par ces organisations professionnelles figurant à la fois dans le Plan France Numérique 2012 et dans le volet numérique du Plan de relance.

�� Priorité nationale N° 4 : doter la France d'une stratégie économique fondée sur une vision industrielle ambitieuse et moderne articulée autour des ruptures technologiques et des marchés clés du 21ème siècle. Le changement technologique rapide doit désormais associer l'innovation des entrepreneurs à des stratégies gouvernementales mûrement réfléchies de choix technologiques et d'encouragement à la recherche. Car les nouvelles technologies sont bien au coeur des nouveaux secteurs, métiers, produits et services qui nous permettront demain de répondre aux grands défis sociétaux et environnementaux (santé, éducation, énergie, transport, habitat…) que notre planète devra affronter dans les prochaines décennies en raison de l'explosion démographique, du réchauffement climatique et de l'appauvrissement des ressources naturelles.
A propos de l’ADEN : Association pour le Développement de l’Economie Numérique en France, l’ADEN France a pour objectifs de favoriser l'innovation, la croissance et la création d'emplois en France par le numérique.

Lieu d’échanges et de rencontres, interlocuteur crédible et légitime des pouvoirs publics et canal de communication efficace, l’ADEN regroupe une quarantaine de sociétés du secteur IT et une trentaine d’organismes institutionnels et associatifs qui accompagnent les entreprises dans leur appropriation des technologies de l’information et de la communication (TIC). L’ADEN est présidée par Olivier Midière.
Pour en savoir plus : www.aden-france.org
Contact presse : Nathalie Hamelin – Presse Attitude – 01 73 79 50 88

lundi 8 juin 2009

TIC (des) et des territoires. Quelles conséquences des technologies de l'information et de la communications sur la vie urbaine

Source : portail.documentation.equipement.gouv.fr


TIC (des) et des territoires. Quelles conséquences des technologies de l'information et de la communications sur la vie urbaine, les territoires et la mobilité ?
CPVS ; CPVST ; CENTRE DE PROSPECTIVE ET DE VEILLE SCIENTIFIQUE ; DRAST ; DIRECTION DE LA RECHERCHE ET DES AFFAIRES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES ; MINISTERE DE L'EQUIPEMENT
TECHNIQUES TERRITOIRES ET SOCIETES
N°37, juillet 2005.- 356 p., tabl., fig., ref. bibliogr., ann.
http://172.16.30.3:8080/documents/CETTEXST005738/CETTEXST005738_1.pdf
http://portail.documentation.equipement.gouv.fr/documents/CETTEXST005738/CETTEXST005738_2.pdf
Composé d'une trentaine d'articles de 1995 à 2005, ce document est structuré autour de six grandes interrogations qui ont comme point commun de porter sur l'inscription des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les territoires, le fonctionnement des processus démocratiques et les modes de vie urbains. Ces six questions peuvent se résumer de la manière suivante : l'émergence du virtuel signifie-t-elle la fin des distances et des territoires ? Quelles perspectives peut-on tracer pour les véhicules et systèmes de transports intelligents et à quels obstacles se heurte leur diffusion ? Dans quelle mesure et à quelles conditions les TIC peuvent-elles contribuer au développement des territoires, et éventuellement à la réduction des inégalités spatiales ? Les nouveaux outils d'aide à la conception et de visualisation peuvent-ils accompagner utilement les processus de concertation et de débat public ? Les TIC ouvrent-elles réellement des opportunités de constitution de nouveaux espaces publics et de construction d'une démocratie en réseau ? Enfin, quelles priorités de recherche devraient être celles du ministère de l'Equipement dans ce champ des technologies de la communication ? Finalement, ce qui apparaît avec le plus de clarté tout au long de cet ouvrage, c'est la différentiation très forte entre trois logiques d'appropriation des TIC : une logique très forte d'appropriation individuelle, une logique de réorganisation des formes de travail et une logique mi-individuelle, mi-publique, où l'enjeu est d'utiliser le potentiel des TIC au profit de finalités collectives.

Au sommaire :
Présentation (J. Theys, S. Maujean, P. Bain, J. Morneau)
Première partie : La fin des distances ?
Introduction
Les impacts réels, virtuels et paradoxaux des technologies de l'information et de la communication sur l'espace et les territoires (Olivier Jonas)
Espaces virtuels : la fin du territoire ? (Dr Blaise Galland) Transport et territoire, télécommunications et territoire : une lecture parallèle (Michel Savy)
L'impact des technologies de l'information et de la communication sur la localisation des activités de recherche et d'innovation : vers la fin des effets de proximité ? (Alain Rallet) Le télétravail en perspective Mobilité et téléactivités (Marie-Hélène Massot)
Telework in the scenarios for the future of work (Patricia Vendramin)
Deuxième partie : Les transports intelligents, entre promesses et réalité
Introduction
Développement d'une nouvelle génération de systèmes de transports intelligents (ITS) pour les transports collectifs - le projet Tr@nsITS (Brendan Finn & Jacques Bize)
Les formes sociales de l'innovation technologique dans le domaine du Transport Intelligent (Jean-Luc Ygnace, Asad Khattak & Nobuhiro Uno)
Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans la compétitivité des entreprises françaises de transport et de logistique - (Rapport du Club PREDIT TIC, février 2005)
Troisième partie :
Villes numériques et développement local : des infrastructures aux téléservices
Introduction
Public-Privé : quel partage des rôles (Daniel Kaplan )
Téléservices urbains et développement local (J. Balme & O.Jonas)
Figures socio-spatiales de l'appropriation d'Internet (Emmanuel Eveno) .
L'appropriation d'Internet dans une sociéte sur un territoire :
Parthenay comme microcosme (Emmanuel Eveno)
Villes numériques - Enjeux et problématiques (Olivier Jonas)
Quatrième partie : De nouveaux services de conception
au service de la concertation ?
Introduction
Systèmes d'information pour la participation des citoyens aux décisions
relatives à l'aménagement du territoire (Robert Laurini)
Pratiques de projet et nouvelles technologies liées aux ambiances (Jean-Jacques Terrin & Lamia Tiraoui)
Physical and virtual space how to deal with their interaction? (Pr P.Drewe)
ICT and urban design, a paradigm challenge (Pr P. Drewe)
Cinquième partie : Espace public et pratiques sociales :
vers une démocratie en réseau ?
Introduction
Lieux publics, téléphone mobile et civilité (Francis Jauréguiberry)
Les jeux vidéo en ligne - Enquête sur des espaces de sociabilité virtuelle (Laurent Vonach)
The Network and the City: Urban Places in Virtual Spaces (Dr T. Inkinen)
La figure du " cyborg " dans le cyberespace : mythe techniciste ou espaces publics émergents ? (Cynthia Ghorra-Gobin)
Cyberespace, participation du public et mobilisations citoyennes (P. Blancher)
Sixième partie : Quelles orientations de recherche pour le ministère de l'Équipement ?
Introduction
Impact des nouvelles technologies d'information sur les métiers de l'Équipement (René Mayer)
Le territoire et le numérique - Quels impacts des techniques numériques
dans le champ du ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement (André-Yves Portnoff)